De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi C'est la consternation à Constantine ! Les fans s'en mordent les doigts. Les fans roulent l'emblème national en quittant le petit écran… sur un goût amer d'inachevé. Point de klaxons, que des regrets et des interrogations sur le coup de folie opéré sur l'échiquier après l'incorporation inattendue de Ghazzal. «Soit Saadane est normal, soit tous les fans ne connaissent rien au football», s'égosille un Constantinois déçu à l'extrême par cette défaite survenue contre le courant du jeu. «Il est inadmissible d'offrir aux Slovènes une victoire que dans l'ensemble ils ne méritent pas car c'est l'Algérie qui a composé beaucoup dans le jeu», se désole un autre fan en croisant les doigts pour espérer mieux devant la formation de Roony vendredi prochain. La fête n'a pas eu lieu. Il est tout simplement dit que l'attaque algérienne n'a rien peaufiné pour faire la différence. Pourtant, nul ne présageait une victoire presque offerte aux onze slovènes dont le jeu ne s'apparentait guère à un foudre de guerre comme signalé sur le papier par la presse sportive mondiale et nationale. Le démarrage de la partie et la domination quasi algérienne auront conforté les esprits constantinois qui, une heure plus tôt avaient déserté les lieux de travail pour suivre cette première sortie des Verts. La première alerte de Belhadj donnera confiance côté algérien et la population locale sitôt s'assurait de la nouvelle configuration de Saadane sans Ghazzal et sans Saïfi dont on a avait cru l'intégration renvoyée aux calendes grecques. «C'est ça, l'équipe nationale…» se frotte les mains un fan dans un bureau d'un organisme privé. Que nenni. Le remake des rencontres précédentes refait surface en seconde manche. En effet, la situation plutôt favorable aux Verts ne durera pas plus d'une mi-temps. On ne saura quelle mouche africaine a piqué le cheikh pour qu'il incorpore Ghazzal à la place de Matmour, et donc occasionner le retour inapproprié aux dernières rencontres stériles de préparation alors que les supporters s'attendaient à un attaquant vif à l'image de Boudebouz. La suite, tout le monde la connaît. Évoluant loin d'un rang de mondialiste, le suppléant algérien ou plutôt le mauvais choix tactique de Saadane a laissé l'échiquier orphelin à la suite de l'expulsion du remplaçant attaquant. «Mais bon dieu qu'a-t-il le coach à nous gâcher une victoire ou plus ou moins un nul qui se profilait. Pourquoi ce choix inexpliqué ?» s'interroge un supporter qui digère mal cette défaite. A Constantine, la plupart sont unanimes : certes, une poisse a plané mais sans cacher le soleil par un tamis : le coaching du jour a été fatal pour les Fennecs. «La barre technique n'aura apporté aucun changement escompté par les connaisseurs du fonctionnement du sport roi. C'était juste le temps d'une mi-temps qui nous a fait rêver et redonné de l'espoir quant à l'issue de la rencontre. Pour le reste du match, l'équipe nationale a versé dans ce jeu aléatoire, notamment en compartiment offensif», analyse un mordu du sport roi tout en reconnaissant à la Slovénie son aspect compétitif et concluant en attaque contrairement au jeu algérien. Quoi qu'il en soit, une partie de supporters quittent les téléviseurs avec quelques enseignements assez persuasifs sur le devenir des Verts dans cette compétition mondiale. Désormais, la revoir la copie du onze national devrait se faire avec réalisme sans trop s'attarder sur une défaillance qui est devenu un secret de Polichinelle même pour le monde extra footballistique. L'inefficacité est dans le compartiment offensif algérien et d'un degré… dans la vision du changement. «Il faut garder l'espoir même si les deux rencontres restantes nous donneront du fil à retordre. Pour peu que le cheikh à qui on dira basta des changements bizarroïdes songe à une paire d'attaquants percutante», espère la population groggy par cette défaite, mais qui attend mordicus la seconde empoignade des Fennecs face aux British de Capello.