«Chacun son métier, les vaches seront bien gardées.» C'est en ces termes qu'a tenu à répondre le département de Benbouzid, par la voix de son secrétaire général, M. Boubekeur Khaldi, à certains syndicalistes de l'éducation qui ont qualifié les sujets des épreuves du brevet de l'enseignement moyen (BEM) de «faciles». En marge d'une conférence de presse sur l'évaluation des résultats de l'examen de fin du cycle primaire (ex-6ème) et du BEM, M. Khaldi s'est interrogé : «Est-ce leur rôle de juger les sujets ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?» faisant ainsi allusion aux perturbations qu'a connues le secteur depuis le début de l'année scolaire. A ce propos, il a rappelé les grèves auxquelles ont appelé ces syndicalistes autonomes, et aussi à l'année blanche annoncée dès la deuxième semaine de la rentrée scolaire. «C'est ahurissant et incroyable !» s'est-il exclamé, en ajoutant : «Qu'ils s'occupent de ce qui les regarde. Le ministère dispose de compétences qui sont à la hauteur pour préparer et juger les sujets.» Pour les derniers examens, «les sujets ont été conçus par une commission nationale d'élaboration de sujets composée de spécialistes. Ces sujets étaient destinés aux élèves d'un niveau moyen, parce que c'est sur cette base qu'on peut juger si les sujets sont faciles ou difficiles». Il a, par la même occasion, expliqué : «Nous n'avons pas de problèmes avec les syndicats, nous gérons l'institution de l'Etat. Nous sommes des démocrates dans le secteur de l'éducation. Certains profitent de leurs élèves pour des raisons diverses et déstabilisent l'avenir. J'incrimine certains syndicalistes qui font de la politique au détriment de l'élève», a souligné le conférencier, tout en menaçant : «L'Etat ne permettra jamais que ce qui s'est passé cette année scolaire (2009-2010) se reproduise». Et de poursuivre sur le même ton : «Les portes du dialogue sont ouvertes pour les bonnes volontés et les syndicats qui contribuent et contribueront à la construction de l'école algérienne et à la réussite de nos élèves.» Cette disponibilité du ministère est conditionnée, précisera-t-il, par la «moralisation de l'activité syndicale». Car, selon le porte-parole de Benbouzid, «le ministère a besoin de ces syndicats pour la prises en charge et la moralisation du secteur de l'éducation dans le pays». «Cessez de vous jouer de l'avenir de nos enfants et de leur destin. Ceci ne veut pas dire qu'on va réprimer les libertés syndicales, l'Etat ne permettra pas de refaire le scénario de l'année précédente», a-t-il indiqué.