24 émeutiers de la petite localité de Sidi Salem ont comparu lundi et hier devant le tribunal d'El Hadjar et ont été placés sous mandat de dépôt pour destruction de biens publics, outrages et voies de fait contre les forces de sécurité. La plupart de ceux qui avaient été appréhendés lors des violentes manifestations ayant secoué cette petite ville paisible située sur le littoral à quelque 10 km du chef-lieu (Annaba) avaient activement participé aux émeutes et, selon les dires de certains, ils en auraient été les initiateurs et les meneurs. Ce qui est sûr, c'est qu'il s'est passé des choses graves, inadmissibles, même pour le commun des Algériens : des jeunes inconscients et sous l'empire de la colère ont brûlé l'emblème national et ont hissé le drapeau français, un geste inqualifiable et impardonnable, condamné par l'immense majorité des habitants. «Nous n'avons rien à voir avec eux ; s'il y a négligence de la part de certains responsables, s'il y a mépris et hogra, l'Algérie n'a rien à voir là-dedans et notre emblème national, nous le chérissons. Regardez autour de vous, presque tous les murs portent ce drapeau. Que ceux qui ont fait cela soient traduits devant la justice et condamnés pour ce qu'ils ont fait», nous ont déclaré des habitants d'un des quartiers pauvres de la localité. Rappelons que ces manifestations avaient éclaté suite à la demande des habitants d'être relogés du côté de Bidari, dans la commune d'El Bouni. Mais le maire avait refusé et leur avait proposé la localité de Bargouga, ce qui avait mis le feu aux poudres et provoqué, plus tard, après les barrages dressés sur la RN44, l'incendie d'édifices publics et l'affrontement avec les forces de l'ordre, ce geste inqualifiable.