De notre envoyé spécial à Pretoria Amirouche Yazid Le parcours des Verts dans le Mondial sud-africain a pris fin hier à Pretoria suite à la défaite essuyée dans les ultimes instants du match face au onze américain qui a fini par s'imposer grâce notamment à ses ressources physiques. Encore une fois, le onze algérien a péché par son inefficacité offensive dans le sens où Djebbour et autre Ziani ont «excellé» dans le ratage des occasions au cours des quatre-vingt-dix minutes, marquées, côté algérien, par une prestation plus qu'acceptable devant un adversaire dur à manier malgré quelques fuites dans sa défense. Même s'il y a franchement des raisons de saluer la prestation des Verts, il y a aussi des motifs d'interrogation pour une sélection nationale qui n'arrive plus à marquer de buts. Les débats entre Algériens et Américains n'avaient pas besoin d'un round d'observation tant les deux équipes étaient tenues de gagner pour passer au second tour. Les Verts étaient les premiers à annoncer la couleur dès la première minute sur un tir instantané de Matmour qui passera légèrement au-dessus. Cette alerte sera suivie d'une occasion nette d'ouvrir la marque ratée, à cinq mètres de la cage, par Djebbour (5') dont le tir sera repoussé par la barre transversale. Les Américains ont répliqué rapidement sur un tir de Gomez 6' difficilement détourné par M'bolhi. Les deux équipes voulaient faire la différence dès le début. Au moment où le onze américain misait sur les combinaisons rapides autour d'Altidore et de Donovan, les Verts préféraient les tirs de loin avec parfois des montées de Belhadj et de Kadir. Le rythme a baissé d'intensité au bout de la demi-heure de jeu, les deux équipes semblaient opter pour des contre-attaques, dans lesquelles les Américains s'étaient montrés plus dangereux. La défense algérienne a failli céder, n'était l'intervention de M'bolhi devant Cherundelo, curieusement seul à l'intérieur de la surface. Face à la technicité des Verts, les Yankees opposaient la vivacité et la puissance du geste. Les Algériens se sont créé deux occasions avant de regagner le vestiaire pour la pause-consignes. La première a été l'œuvre de Ziani, qui, après avoir désarticulé la défense américaine, a tiré dans le décor. La seconde sur un centre de Belhadj. A mi-bilan, l'Algérie n'a pas fait sauter le verrou américain. Elle a failli au contraire encaisser des buts, ratés par Donovan et ses coéquipiers. A la reprise, les intentions étaient plus offensives du côté américain. Le sélectionneur Bob Bradley, voulant acculer les Verts dans leur camp, a incorporé Feilhaber. Mais le dispositif de Saadane tenait bon malgré les difficultés rencontrées par les Verts pour supporter le rythme imposé par l'adversaire notamment sur des contres. Celui de la 56' a failli ruiner les espoirs des Algériens : l'incursion de Dempsy a été repoussée par le poteau gauche de la cage de M'bolhi archi battu. La rencontre s'animait, d'un côté comme de l'autre, avec un ascendant physique pour les Américains, qui enregistrent la rentrée de Buddle à la place de Maurice Edu. Saadane opère son premier changement en alignant Ghezzal à la place de Djebbour, achevé physiquement. Même cas pour Ziani qui a cédé sa place à Guedioura afin de bloquer les assauts américains. Avant de quitter le terrain, Ziani s'est offert une occasion de but. Son tir, à l'intérieur de la surface de réparation, a raté le cadre. Le suspense est entier à un quart de la fin du match dont le score inchangé risque de «tuer» les deux antagonistes. Les Verts accusaient le pas sur le plan physique. Ils faisaient de la résistance. A cinq minutes de la fin, Saadane a décidé de donner du sang neuf à sa ligne d'attaque en incorporant Saïfi à la place de Matmour, épuisé. La dernière minute de la partie a été chaotique pour les Verts qui ont encaissé un but suite à un contre conclu par Donovan après une résistance de M'bolhi. La tâche des Algériens était devenue très compliquée avec l'expulsion de Yahia dans le temps additionnel.