Les producteurs de pomme de terre demandent la révision à la hausse d'au moins 3 dinars du prix de référence fixé dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) pour le porter à 22 DA. Ils justifient cette demande par le fait qu'ils ont engagé cette année des dépenses supplémentaires, notamment dans la lutte contre le mildiou. La doléance a été transmise par leur représentant au ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qu'il a rencontré hier au siège du ministère. Ce dernier a répondu que la demande sera étudiée en premier lieu par le Comité interprofessionnel des producteurs de pomme de terre qui donnera son avis. Suite à cela une décision sera prise. Soulignons que le ministre a tenu à rassurer les producteurs de pomme de terre dont certains ont affiché leur crainte de voir disparaître le Syrpalac. Ce système restera en place, a-t-il affirmé. A propos du Comité interprofessionnel, il a souligné que cet espace de concertation sert avant tout à trouver au plus vite des solutions aux problèmes que rencontrent les producteurs, les collecteurs ou les transformateurs. Il a indiqué que «la filière commence à prendre forme puisqu'un début de structuration a vu le jour». Concernant la production, les intervenants lors du débat ont affirmé que des rendements appréciables ont été enregistrés. Selon les estimations, la production nationale atteindra cette année 30 000 0000 de quintaux suite à l'entrée en production de nouvelles wilayas. Ce volume n'est pas loin de l'objectif fixé à l'horizon 2014, qui était de 40 000 000 de quintaux. Cet objectif, selon un agriculteur de la région de Aïn Bessem, dans la wilaya de Bouira, «est réalisable pour peu que les moyens soient réunis». «Nous n'arrivons pas à écouler toute notre production. Du coup, nos tentatives de produire plus vont vite être abandonnées si des débouchés ne sont pas trouvés», explique-t-il. Au sujet de la stabilité des prix sur le marché du détail, les avis diffèrent. Un représentant de la wilaya de Mascara reste convaincu que les prix ne vont pas bouger du moins jusqu'à la fin de l'année. En revanche, les représentants de la wilaya de Bouira ont avancé que, après le Ramadhan, le prix du kilo de pomme de terre va grimper à hauteur de 60 DA. Le ministre a pour sa part tenu à rassurer que les prix resteront stables du fait des quantités qui seront stockées par la SGP Proda et des particuliers. Rappelons enfin que 243 quintaux de pomme de terre produits dans la wilaya d'Oued Souf ont été exportés vers l'Espagne, «en attendant d'autres expéditions», a annoncé le DSA de cette wilaya Z. A.