Le programme de renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes (Optimexport) et l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) organisent, demain, une rencontre au profit des professionnels de la filière boissons gazeuses et jus de fruits. Cette rencontre, qui entre dans le cadre de la promotion des exportations hors hydrocarbures, a déjà été précédée d'une réunion internationale sur les exportations de produits agricoles algériens vers l'Union européenne. Ainsi, les organisateurs comptent informer les producteurs de boissons sur les opportunités de développement de la filière à l'international. Il sera procédé, également, à l'analyse du potentiel de l'offre de cette filière et de ses objectifs, en identifiant les marchés cibles à l'exportation et le positionnement de la concurrence, et à l'étude des exigences réglementaires en matière de mise à niveau qualitative et quantitative. Des méthodologies d'approche devant permettre à l'Algérie de tirer profit des opportunités de développement sur les marchés extérieurs seront également proposées au cours de la rencontre, dont l'objectif est de «donner aux PME du secteur concerné l'opportunité de mieux comprendre les enjeux de la filière sur des marchés d'exportation». Les participants pourront, en outre, «acquérir une vision claire des enjeux stratégiques et comprendre les mutations de la filière, anticiper les perspectives d'évolution, confronter leur vision à celle du consultant et valider des pistes de développement et de diversification à l'international». Les organisateurs estiment que pour exporter dans la filière, l'Algérie devrait favoriser l'innovation «en mettant en avant des saveurs et des produits spécifiques faits à partir de fruits du pays» et en conservant la marque de ses produits sur des marchés d'exportation encore sous forme de «niches communautaires». Pour une meilleure performance à l'export de la filière, les organisateurs estiment que «la mise à niveau en termes de certification alimentaire (HACCP), de labellisation et de traçabilité s'impose». Ils ont fait remarquer, dans ce contexte, que le marché mondial des boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA) «est l'un des secteurs les plus dynamiques et devrait connaître, en volume, une progression moyenne annuelle de 4,3% d'ici à 2011». Cette expansion s'explique par la diversification de l'offre et le développement de boissons «light» ou à teneur réduite en sucre par les grandes entreprises multinationales qui ont opté pour une politique innovante de production et de promotion. Ils ont relevé, à ce propos, l'inexistence d'échanges mondiaux de BRSA malgré une hausse de la consommation. En Algérie, le marché des boissons gazeuses est en nette évolution au regard de la consommation nationale moyenne qui est passée, selon la même source, de 35 litres par habitant et par an en 2005 à 49 l/hab/an en 2007. L'Algérie importe seulement 1% des eaux embouteillées et des boissons gazeuses grâce à un secteur privé dominant qui assure une couverture de la quasi-totalité des besoins nationaux, a-t-on ajouté. Cependant, des études relèvent «un nombre considérable d'opérateurs informels, faute d'une réglementation complète notamment en matière de typologie de produits, de conditions et normes d'hygiène et de professionnalisation des producteurs». Selon ce programme, sur les 1 465 entreprises inscrites au CNRC, 400 à 500 sont de véritables professionnelles de la filière et font face à une rude concurrence peu soucieuse des règles d'hygiène et de la sécurité sanitaire, ce qui constitue un véritable frein au développement de cette industrie.