La sortie dès le premier tour de notre équipe nationale de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud continue d'interpeller tout le monde. Il est urgent de se projeter vers l'avenir. Il s'agit donc de tirer les leçons du présent ! Précoce, envisageable, inévitable, l'élimination de notre onze national de la plus prestigieuse des compétions dès le premier tour a sonné comme une leçon pour le foot algérien, plongé, il est vrai, dans le doute après le triste épisode de la CAN angolaise. Deux échecs aussi retentissants l'un que l'autre, même si l'élimination du Mondial nous a davantage assommés que l'élimination du dernier carré de la CAN 2010 nous a inquiétés. Qui est le responsable de la situation embarrassante dans laquelle se trouve notre représentant, même si certains prétendent qu'il a rempli son contrat. S'il est de prime abord facile de trouver des boucs émissaires à cette fâcheuse position dans laquelle notre football est relégué, il est toutefois urgent d'ouvrir le dossier de notre sélection nationale en particulier et du football en général dans une démarche de réflexion. Au-delà du résultat, c'est toute la gestion de notre équipe nationale qui est à revoir. Les Fennecs sont sortis dès le premier tour de la Coupe du monde de football qui se déroule en Afrique du Sud. L'équipe d'Algérie s'est contentée donc de jouer le premier tour du tournoi Mondial. Trois matchs ponctués par une prestation mi-figue mi-raisin, même si notre onze national a laissé entrevoir des prémices de bon augure. L'avenir s'annonce donc prometteur à l'horizon de 2014. Cependant, l'effectif actuel est formé essentiellement de jeunes joueurs en quête d'expérience. Le groupe actuel a fait valoir des arguments intéressants, mais a besoin davantage d'encadrement plus performant, plus qualifié, plus rompu à la préparation à la haute compétition, avec bien sûr, un programme de travail tracé dans la durée, l'objectif principal devant être la qualification à la phase finale de la Coupe du monde de 2014. Que l'équipe algérienne n'ait pu se qualifier au second tour du Mondial 2010, s'inscrit dans la logique des événements qui ont précédé le départ pour l'Afrique du Sud. Une élimination amère en Coupe du monde avec la prestation que l'on sait au pays de Nelson Mandela. Un échec qui a conduit les Algériens à se demander si vraiment on avait une équipe qui s'est qualifiée au Mondial en écartant le triple champion d'Afrique ? Avec Rabah Saadane, l'équipe ne pouvait aller encore loin dans cette Coupe du monde, plus imprévisible et surtout plus disputée que ses précédentes. En effet, le football dans le monde et en Afrique a si bien progressé qu'il ne suffit pas de regrouper les meilleurs joueurs. Il faut un bon coach capable d'assumer pleinement sa fonction. Il y a du bon grain dans l'effectif actuel avec Matmour, Boudebouz, Abdoun, M'Bolhi, Belaid, Mesbah pour ne citer qu'eux. Ils ont démontré que notre sélection a de réelles aptitudes pour se mesurer aux plus grandes nations Africaines et du monde. Cependant, cela ne suffit pas pour reconquérir le titre africain d'abord et titiller le gotha mondial ensuite. Pis, la qualification en Coupe du monde s'annonce encore plus difficile à l'horizon de 2014. Au niveau de la FAF, il est temps que la direction technique reprenne le statut et la fonction qui devraient être les siens. Ainsi, on pourrait avoir une programmation dans la continuité, se basant sur une stratégie à long terme. Car si on continue à gérer notre sélection nationale de la même manière qu'elle est actuellement, on risque de voir les résultats de notre onze national, régresser encore dans les années à venir. S'il est vrai que notre équipe nationale reste la vitrine de notre football et le baromètre de son succès et/ou de son échec, il n'en demeure pas moins que le football doit forger son identité dans les clubs d'abord qui restent, les premiers acteurs. Sur ce plan, nous n'insisterons jamais assez quant à l'urgence d'instaurer des normes de fonctionnement sur lesquelles s'alignent tous les clubs du monde, grands comme petits. Seulement, il ne faut pas occulter une vérité que de tout évidence on fait mine d'ignorer : le professionnalisme est davantage une pratique qu'une forme. Il doit donc être assimilé à son environnement, économique et social notamment. Et c'est là que le bât blesse ! Y. B.