La phase finale de la Coupe du monde a pris fin dimanche dernier avec une consécration logique et méritée de la Roja qui confirme son hégémonie sur le football mondial. Les Oranje hollandais, finalistes malheureux, se sont repositionnés, de leur côté, dans le paysage footballistique mondial. Tout comme du reste l'Uruguay qui a réussi un parcours honorable. L'Allemagne a prouvé une nouvelle fois, quant à elle, qu'elle était un géant du ballon rond. Le Brésil et l'Argentine, deux gros poissons de l'océan football, se doivent de revoir leur copie s'ils veulent (un jour) rattraper les nations européennes dominatrices par excellence de la discipline. Les Latino-Américains n'ont pas eu le trophée mondial tant convoité. Ils sont tenus désormais d'attendre la prochaine édition, à condition qu'ils aient la bénédiction de…Paul le poulpe. Qu'en est-il pour les Africains ? A l'exception des Blacks Stars ghanéens, les cinq autres pays (Algérie, Afrique du Sud, Nigeria, Cameroun et Côte d'Ivoire) n'ont pas été à la hauteur de l'événement. Les jeunes loups du Ghana ont, en effet, émerveillé les observateurs en atteignant les quarts de finale, égalant ainsi la performance des Lions camerounais et leurs homologues sénégalais. Le Ghana aurait pu faire mieux n'était le penalty raté lamentablement par Asamoah Gyan, alors qu'on jouait les temps morts de la deuxième prolongation, l'Uruguay l'ayant emporté finalement aux tirs au but. Et que faut-il retenir de la participation algérienne ? Rien ou presque. Hormis le fait d'avoir retrouvé le ghota mondial après 24 ans d'absence, les Verts de Rabah Saâdane devraient rougir d'une telle participation sans gloire. Aucune victoire, aucun but marqué, deux cartons rouges, dernier du groupe et un retour rapide au pays. Pas le moindre motif de bomber le torse. Les coéquipiers de Yebda sont bel et bien sortis par la petite porte d'un groupe où il y avait la place pour une qualification historique au second tour. Fixé dans son poste d'entraîneur national pour deux autres années, Rabah Saâdane ne doit pas dormir sur ses deux oreilles et continuer à faire croire aux Algériens que jouer un Mondial est un acquis. C'est faux. Désormais, nous vivons dans un monde où seule la performance compte. Au coach de tirer les leçons de ses (innombrables et répétées) erreurs pour faire mieux à l'avenir. Un avenir qui s'annonce plus difficile, surtout que l'Algérie est devenue l'équipe à battre. A bon entendeur…