Photo : M. Hacène De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine L'été, saison durant laquelle le mercure grimpe au plus haut, a ses avantages-que nous ne détaillerons pas (ce n'est pas le sujet qui nous intéresse- comme il a ses inconvénients et désagréments. En effet, les grandes chaleurs influent, directement ou indirectement, sur la santé de la population, en particulier sur la tranche présentant des difficultés respiratoires. Cette période est également propice à l'apparition des maladies à transmission hydrique et auxintoxications alimentaires, lesquelles sont le plus souvent dues à la mauvaise conservation des produits alimentaires périssables. En connaissance de cause, les services de la santé se mobilisent pour, le cas échéant, faire face à toute situation d'urgence. Conscients de l'importance et de la nécessité d'une prise en charge rapide des cas urgents et de tout autre patient requérant un traitement, ces services sont sur le qui-vive. C'est dans cette perspective que les services d'urgence, au niveau de l'hôpital du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, ont ouvert un chantier d'aménagement. Toutefois, de nombreux citoyens voient d'un mauvais œil ces travaux qu'ils estiment inopportuns, car ils n'apportent aucune amélioration à la qualité des prestations offertes, soutiennent-ils. En plus de cela, les patients sont maintenant obligés de passer par la polyclinique au niveau de laquelle les médecins décideront si le cas nécessite ou non un suivi urgent, auquel cas le patient sera transféré vers les services des urgences de l'hôpital. L'objectif de cette «sélection» est de désengorger les urgences médico-chirurgicales pour qu'elles puissent se charger des cas très urgents comme les victimes d'accidents de la circulation qui sont directement pris en charge sans passer par le filtre de la polyclinique. Ces dispositions permettent, sans aucun doute, de réduire la charge sur le service d'urgence de l'hôpital, lequel est dans l'incapacité de s'occuper des nombreux citoyens qui s'y présentent. Même si la volonté y est, le manque de matériel adéquat et de personnel empêcherait ces services de prendre en charge rapidement un patient, même si parfois le cas nécessite un diagnostic et un traitement rapides. Au niveau de cette wilaya, de nombreux citoyens rencontrés disent que la qualité des prestations offertes aux services des urgences est loin de répondre à leur besoins. Certains médecins, selon eux, manquent de formation continue, alors que d'autres, quand ils sont débordés par les nombreux malades qui se présentent, peuvent faire des erreurs et de faux diagnostics dont les conséquences peuvent être très graves.Il faut également souligner que l'été étant la période de repos annuel, il y a beaucoup de départs en congé au sein du personnel exerçant dans les services des urgences, ce qui complique un peu la programmation pour l'administration qui doit trouver le bon équilibre entre «nécessité de service» et «droit au congé», de manière à ne léser personne, tout en maintenant un nombre suffisant de médecins et paramédicaux pour faire tourner les services des urgences de manière optimale. En somme, durant la période de l'été, les services des urgences médicales qui prennent en charge de nombreux patients à cause de la nature des maladies, lesquelles se rapportent à la chaleur, l'insolation, l'intoxication alimentaire et autres maladies saisonnières, sont eux-mêmes dans le besoin d'une prise en charge.