Photo : S. Zoheir Par Karima Mokrani L'université algérienne bascule définitivement vers le système LMD (licence-master-doctorat), exception faite des sciences médicales – cela s'applique dans le monde entier - qui demandent des études de plusieurs années. Le Dr Tahar Hadjar, recteur de l'Université d'Alger, affirme : «Désormais, c'est chose faite. Tous les établissements universitaires à travers le pays l'ont adopté.» Autrement dit, à partir de cette année, tous les nouveaux bacheliers seront obligés de suivre leurs études dans le système LMD. C'est obligatoire quoi que l'on dise sur la réticence des enseignants et son rejet par de nombreux étudiants. «Cela fait des années que nous nous préparions à cela.» «De toutes les façons, nous ne pouvons pas gérer les deux systèmes. Nous allons continuer pendant trois à quatre années avec les deux systèmes - puisqu'il y a les étudiants des anciennes promotions - et après, il n'y aura que le LMD», indique-t-il, convaincu que c'est là une bonne chose pour l'université et pour l'étudiant. Interrogé sur le nombre des nouveaux étudiants attendus à l'université qu'il dirige, le recteur dira que ces derniers seront entre 2 000 à 3 000. Ce qui paraît minime par rapport aux chiffres affichés par le passé. Et pour cause. «L'année dernière, il y a eu une restructuration de l'Université d'Alger pour mieux gérer le flux des étudiants. Elle a été éclatée en trois. Je m'occupe d'une seule partie, celle qu'on appelle toujours l'Université d'Alger.» En effet, l'université mère est éclatée en trois : l'Université d'Alger, l'Université de Bouzaréah et l'Université de Dély Brahim. L'université d'Alger regroupe la faculté des sciences médicales (la Faculté centrale, la Perrine et Dergana), la faculté de droit de Ben Aknoun et la faculté des sciences islamiques au Carroubier. L'autre question posée au recteur concerne les nouvelles infrastructures : «Nous n'en avons aucune cette année, mais le mois de mars 2011, il est prévu la réception de la nouvelle faculté de médecine et celle de droit.»