De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Au terme du long cheminement qui aura permis au programme d'animation et de recherche culturelles à Tlemcen de tracer les voies de l'avenir, de mieux cerner les besoins dans un monde qui n'est plus celui des années soixante-dix, de professionnaliser l'action et le développement culturels tout en préservant sa spontanéité, indispensable à la vie culturelle, la direction de wilaya de la culture a pris la décision de fonder des actions visant à encourager les «acteurs de la culture» pour créer, animer et/ou organiser davantage d'activités, surtout pour la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Il s'agit en fait de faire revivre un milieu qui doit être élargi et diversifié. Il doit être envisagé sous l'angle pluridisciplinaire.Les responsables locaux de la culture ayant fait le constat qu'à Tlemcen un vide culturel se faisait sentir ont donc décidé de mettre en place une cellule qui se chargera de relancer l'animation culturelle, pas seulement dans la ville de Tlemcen mais également dans les contrées les plus reculées, ce qui permettra sans aucun doute de relancer les débats sur la fonction de chaque acteur culturel, dans une société où l'animation culturelle reste fortement liée à l'action des administrateurs de la culture. A Tlemcen, il est important de dire qu'à la veille de cette manifestation à laquelle prendront part quelque 50 pays arabes et musulmans, que le développement d'une culture de masse opère non pas grâce à l'action des responsables mais plutôt à la multiplication des accès à cette culture «virtuelle». Tlemcen, à l'instar des autres villes du pays et du monde, vit dans un environnement qui est désormais dominé par les réseaux numériques. Et ces nouveaux outils numériques permettent de nouvelles formes de création indépendante, qui sont à encourager. Ceci dit, les responsables de la culture à Tlemcen ont évoqué la nécessité de la contribution des arts et de la culture, à la lutte contre toutes formes d'illettrisme, en soulignant que c'était là le défi à relever pour l'action culturelle. Chaque champ culturel, a-t-on expliqué, se caractérise par une forme d'action qui lui est propre. Le théâtre, le cinéma, la musique, les arts plastiques, le livre…, ont chacun leur publics, leurs langages, même s'il y a souvent «chevauchement» de ces publics, entremêlements. Et c'est ce qui fait de la culture un de ces liens sociaux qu'il faut coûte que coûte rétablir et affermir. Ainsi, à Tlemcen, de nombreuses initiatives artistiques et culturelles jouent un rôle central dans les projets de développement social urbain, offrant un riche panorama par leurs diversités. Les actions culturelles dans la ville de Tlemcen, selon les responsables de la culture, se présentent comme un recueil d'expériences, et constituent un outil de travail pour tous les acteurs locaux souhaitant s'engager sur les mêmes voies. L'ensemble des concernés en possession de projets sont les bienvenus, a-t-on précisé. Les responsables locaux ajouteront que la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» est une occasion pour tous les hommes de la culture de la wilaya de Tlemcen et même ceux issus des régions limitrophes, qui devront en profiter. Car Tlemcen connaît de grandes et nombreuses réalisations d'infrastructures culturelles qui seront toutes opérationnelles dès l'année prochaine et ne demanderont qu'à être exploitées. «Il est de notre devoir d'impliquer collectivement, dans un projet culturel, citoyens, élus et professionnels et de favoriser l'expression des habitants, de trouver de nouveaux modes d'échanges entre artistes et population… Donc, devenir une capitale islamique représente une formidable occasion de mobiliser et de fédérer un territoire, tout en lui apportant une visibilité internationale», diront ces responsables.