De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Des citoyens de la commune de Oued Ghir ont bloqué la RN 12 (Béjaïa-Bouira) durant toute la matinée d'hier. D'interminables files de véhicules se sont vite constituées sur plusieurs kilomètres de cet axe routier très fréquenté. De nombreux travailleurs n'ont pas pu rejoindre leur poste et des vacanciers ont été aussi obligés de poireauter de longues heures sous le soleil. Les protestataires, issus des 12 villages de la rive droite de la Soummam, ont vivement dénoncé la non-prise en charge de leurs doléances soumises aux autorités locales depuis belle lurette. Les villageois réclament notamment l'aménagement d'un carrefour sur la voie express pour leur faciliter l'accès à leurs hameaux. Faute d'un tel ouvrage, ils sont aujourd'hui contraints de poursuivre la route jusqu'à El Kseur avant de pouvoir faire demi-tour : une corvée de plusieurs kilomètres de circulation. «L'APC rejette la balle dans le camp de la DTP. Cette dernière argue que le projet nécessite une étude et des fonds qu'il va falloir chercher. Nous ne savons plus à quel saint se vouer», résume un citoyen de Boumensour, l'un des villages concernés. Les citoyens ont également saisi cette occasion pour rappeler les carences et les irrégularités du réseau d'alimentation en eau potable. Ils ont aussi revendiqué le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz de ville. Reçus par les autorités compétentes, les mécontents ont finalement levé leur siège aux environs de midi. Selon les représentants des citoyens, lors de cette réunion de crise, des promesses fermes ont été faites par le chef de daïra et le maire pour régler les problèmes évoqués. Une deuxième rencontre est prévue dans 15 jours pour évaluer l'avancement de leur dossier. Rendez-vous a été pris avec les mêmes responsables. Le même jour, les habitants du village Aqentas, dans la commune Feraoun, ont assiégé les bâtiments de la mairie pour attirer l'attention des élus sur la pénurie d'eau potable qu'ils endurent en cette saison sèche. Le maire, qui a sollicité la patience et la compréhension de ses administrés, s'est engagé à remédier au problème dans de brefs délais. K. A. Une fausse information évoque le limogeage de Karim Tabbou Le parti du Front des forces socialistes (FFS) ferait-il l'objet d'une tentative de déstabilisation dont les tenants et aboutissants restent à connaître ? C'est, en tout état de cause, ce que laisse supposer cette fausse information annonçant le limogeage de Karim Tabbou du poste de premier secrétaire du parti et qui a fait hier le tour des rédactions nationales. Contacté, un membre de la direction du FFS a démenti formellement l'information en précisant que la direction du parti a été assaillie par des appels soucieux de confirmer la véracité de l'annonce.La décision de limogeage de M. Tabbou, selon l'auteur anonyme de la «rumeur», aurait été prise hier même par Hocine Aït Ahmed, «après consultation du conseil national». L'information en question a même été publiée sur le site «kabyle.com» et si le document porte le sigle du parti, il n'en est pas pour autant officiel comme l'atteste l'absence de griffe. Devant cette situation, le parti envisageait la publication d'un démenti pour mettre définitivement fin à la rumeur qui justifiait même la décision de la direction d'écarter M. Tabbou par le fait qu'elle «n'a pas réussi à trouver le consensus nécessaire à la consolidation des rangs au sein de l'exécutif» et évoquait, à ce propos, la tenue d'un congrès extraordinaire début du mois de septembre prochain pour désigner le remplaçant de M. Tabbou auquel elle donnait déjà un successeur intérimaire.