Les activités commerciales s'intensifient pendant l'été car la consommation augmente. Ce faisant, et pour parer à d'éventuelles surprises pouvant entraîner des effets négatifs sur la santé des consommateurs, la direction du commerce et des prix (DCP) d'Alger intensifie ses actions de contrôle et ses sorties sur le terrain surtout en ce qui concerne les produits de large consommation pouvant être à l'origine d'intoxications alimentaires parfois mortelles. En parallèle à ces actions, la DCP est en train de préparer déjà le programme spécial Ramadhan. Le bilan de cette direction pour la saison estivale couvrant les deux mois de juin et juillet fait état de 2 455 interventions effectuées donnant lieu à 1 103 procès-verbaux (PV) de poursuites judiciaires et 66 propositions de fermeture de commerces pour différentes infractions, entre autres, le défaut d'hygiène. S'y ajoute la notification de 198 mises en demeure. Ces chiffres nous ont été communiqués par M. Harkas Abdelwahab, chef de service contrôle et contentieux par intérim au niveau de la DCP. Selon lui, il y a eu d'importantes opérations de saisie consistant en 145 kg de viande rouge pour une valeur financière d'environ 54 000 DA, 732 kg de viande blanche (volaille) pour un montant de 135 000 DA. Cela, en plus de 140 kg de différents autres produits alimentaires saisis pour un montant de 20 000 DA. M. Harkas nous explique que «pendant la période des grandes chaleurs l'activité du commerce d'alimentation générale est prise en charge de façon intense, surtout les produits périssables et sensibles, tels les yaourts, le lait, les produits carnés [casher, pâté…], les viandes rouge et blanche, les boissons et jus vendus au niveau des commerces de détail, soit les alimentations générales, soit les superettes et grandes surfaces». Les agents de la DCP font des visites inopinées dans ces commerces et procèdent au contrôle soit par le biais de constat direct (étiquetage…) ou par prélèvement d'échantillon lorsque le produit présente un doute. Les échantillons sont ensuite acheminés au laboratoire du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes pour subir des analyses microbiologiques ou physico-chimiques. Malgré tous les efforts effectués par la DCP, des insuffisances demeurent en matière de contrôle, car les effectifs sont très peu nombreux et la soif du gain facile pousse certains commerçants de mauvaise fois à écouler des produits même impropres à la consommation. Ajoutez à cela l'inactivité des nombreuses associations de consommateurs créées sur l'ensemble du territoire national. La vigilance des citoyens reste de mise. B. A.