De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que de rares et ultimes coups de bendir se font entendre cette semaine, annonçant les dernières fêtes familiales et le retour des vacances marquant la fin de la saison estivale, les ménages s'apprêtent à vivre le mois de Ramadhan avec la rentrée sociale attendue avec plusieurs bouleversements. En ce sens que les activités commerciales ont enregistré une forte augmentation ces derniers jours du fait que toutes les familles sont en train de faire leurs emplettes en produits de consommation et autres en perspective du mois de Ramadhan. Pour certains, il s'agit de s'approvisionner afin de parer à d'éventuelles surprises concernant les prix des différents produits, tels les légumes secs, l'huile de table et le sucre, pour d'autres, quel que soit le prix, l'idéal est d'acheter des produits de qualité afin d'éviter d'être l'otage de commerçants véreux et autres vendeurs qui n'hésitent pas à enfreindre la loi pour venir exposer des produits de consommation sans mesures d'hygiène, au risque d'entraîner des effets négatifs sur la santé des consommateurs, et ce, pour s'enrichir à l'occasion de ce mois placé pourtant sous le signe de la piété qu'on ne retrouve guère sur le terrain ni dans les faits et gestes des commerçants. Alors qu'on enregistre une inquiétante inactivité des associations de protection des consommateurs au niveau local, la seule garantie qui reste pour les citoyens, c'est la vigilance, en prenant le soin par exemple de s'approvisionner chez des commerçants et de réclamer des produits conservés dans de bonnes conditions. Car, en dépit des mesures prises pour endiguer le commerce illicite et informel par la Direction du commerce et des prix (DCP) de Bouira, dont les responsables indiquent avoir intensifié leurs actions de contrôle et les sorties sur le terrain pour inspecter les prix et la qualité, des produits de large consommation peuvent être à l'origine d'intoxications alimentaires et autres maladies. Surtout que, cette année, le mois de Ramadhan coïncide avec une période relativement chaude qui nécessite donc une prise en charge adéquate en matière de conservation et d'exposition pour les produits périssables et sensibles, notamment les yaourts, le lait, les produits carnés, les viandes rouge et blanche, les boissons et les jus. Un contrôle strict est ainsi prévu au niveau des différents magasins de détail, des grossistes et des grandes surfaces et sera effectué par les agents de la DCP, les services d'hygiène des différentes communes qui seront soutenus par les services de sécurité, afin de procéder au contrôle de la qualité des produits commercialisés, sur place par le contrôle de l'étiquette du produit et au niveau des laboratoires par l'analyse microbiologique des produits suspectés. Mais reste à savoir si les effectifs et les moyens dont disposent les services de la DCP sont suffisants pour contrôler des milliers de commerçants et mettre fin au commerce illicite à l'occasion de ce mois.