Celui qu'on surnomme «le chevalier de la chanson arabe» a déchaîné les foules au Casif de Sidi Fredj où il a animé, la soirée de mardi dernier, un spectacle qui a attiré un nombreux public. Âssi El Hilani, originaire du pays du cèdre, le Liban, a attiré une grande foule qui a fait tôt la queue pour s'assurer une place à l'intérieur du théâtre. Plus d'une heure avant le spectacle, les habitués du Casif se sont rassemblés devant l'entrée attendant impatiemment l'ouverture des portes. Le spectacle a commencé à l'heure annoncée, à savoir 22h30. Aux premières notes de musique, le public reconnaissant la chanson applaudit le chanteur qui les salue de la main.Ses chansons inspirées dans leur majorité du folklore libanais ont fait vibrer la scène du Casif. Assi interprète ses plus belles chansons dont les titres sont connus du public qui n'a pas hésité à les entonner avec lui. Bâad ouyounek ya Ali, Ya naker el maârouf, Ya Tir ya Ali, Wani marer mareet, El Hawa tayer, El Howara et Bhebek we bghar sont autant de morceaux chantés par lui.La fête était au rendez-vous et le public a chanté et dansé avec cet artiste qui a réussi à mettre «le feu» au Casif avec ses chansons rythmées qui lui ont fait arracher quelques pas de debka (danse libanaise). Parfois, l'artiste danse entouré de ses musiciens et choristes dans une parfaite ambiance. Des spectateurs se sont initiés aussi à cette danse. Des youyous fusent du théâtre, lancés par la gent féminine nombreuse pour assister au spectacle de l'un de ses chanteurs préférés. De nombreuses femmes, accompagnées de leurs maris et de leurs enfants, n'ont pu contenir leur émotion de voir sur scène leur idole qu'elles applaudissent énergiquement.L'exécution par l'artiste du refrain de la fameuse chanson Abdelkader ya Boualem arrache des cris à la foule qui la chante en chœur avec lui. S'ensuivirent des «One, two, three, viva l'Algérie», fameux slogan des fans chanté pour l'équipe nationale de football. Un spectateur approche de la scène, tend le drapeau algérien à l'artiste qui l'embrasse avant de le mettre autour de ses épaules. Quelques minutes après, c'est le drapeau libanais qui lui a été remis. Même rituel, il le prend avec soin et le suspend à son bras. Avec ses seize musiciens à la derbouka, guitares électriques, synthétiseurs, violon, kanoun et flûtes, pour ne citer que ces instruments, et ses trois choristes, le chanteur a réussi à faire vivre des moments inoubliables aux spectateurs qu'il remercie d'être présents. C'était à la fin du spectacle qu'Âssi El Hilani a déclaré que le public algérien est le meilleur, lui souhaitant d'«être toujours heureux». Plus tard, dans une déclaration à la presse, l'artiste remercie «l'Algérie d'être toujours aux côtés du peuple libanais dans les moments les plus difficiles de son existence». B. A.