Synthèse de Wafia Sifouane L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture (Unesco) a inscrit, lors de la 34ème session qui se tient actuellement à Brasilia, plusieurs sites sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. Le 25 juillet dernier, l'Unesco a, pour la première fois, classé des sites des îles Marshall et en République de la Corée, en l'occurrence l'atoll de Bikini et les villages historiques Hahoe et Yangdong patrimoine mondial. Ces derniers bâtis aux XIVe et XVe siècles sont considérés comme les deux villages claniques historiques les plus représentatifs de la République de Corée. Leur disposition et leur emplacement, abrités par des montagnes boisées et face à une rivière et à des champs agricoles ouverts, reflètent la culture confucéenne aristocratique propre au début de la dynastie Joseon (1392-1910). La décision d'ajouts de ces sites a été prise, vendredi, lors des travaux visant à réviser la liste des sites classés portant ainsi à 892 leur nombre, que ce soit pour des raisons environnementales ou culturelles. Aussi, plus d'une dizaine de sites ont été ajoutés sur la liste, à l'image de At Turaif à Ad-Dir'iyah, en Arabie saoudite, le site des bagnes australiens en Australie qui comprend une sélection de onze colonies pénitentiaires, parmi les milliers qu'établit l'empire britannique en Australie aux XVIIIe et XIXe siècles, le Jantar Mantar de l'Inde qui est un site d'observation astronomique construit au début du XVIIIe siècle, l'ensemble du Khanegah et du sanctuaire de cheikh Safi al-Din à Ardabil et l'ensemble du bazar historique de Tabriz de la République islamique d'Iran, les hauts plateaux du centre de Sri Lanka, le Papahanaumokuakea aux Etats-Unis et la zone de conservation de Ngorongoro en Tanzanie. Selon l'Unesco, la région montagneuse du Sri Lanka, située dans le centre sud de l'île, a été classée «en raison de la variété extraordinaire de sa faune et de sa flore» qui inclut des espèces menacées dont des primates, tels le langur ou le loris, ou encore le léopard du Sri Lanka. De son côté, ajoute la même source, l'archipel américain des Papahanaumokuakea, situé à 250 km au nord-ouest de l'archipel principal d'Hawaï, a été classé «pour sa profonde signification cosmologique et traditionnelle dans la culture hawaïenne autochtone qui y situe l'origine de la vie ainsi que le lieu de retour des âmes après la mort». Au cours de la conférence de Brasilia, qui clôturera ses travaux demain mardi, le comité examine également la liste du patrimoine mondial en péril. D'autre part, le parc national américain des Everglades, en Floride, et la forêt tropicale d'Atsinanana, à Madagascar, ont été ajoutés à la liste du patrimoine mondial en péril. Une décision qui tire la sonnette d'alarme en même temps qu'elle encourage l'adoption de mesures de protection. Au début de la conférence, l'archipel des Galapagos avait été retiré de la liste du patrimoine mondial en péril malgré les protestations de l'Union internationale pour la conservation de la nature qui estimait qu'il était prématuré de considérer que l'archipel était hors de danger.Rappelons que la 34ème session du Comité du patrimoine mondial se tient sous la présidence du ministre de la Culture du Brésil, João Luiz Silva Ferreira. Ouverte le 25 juillet, elle se poursuit jusqu'au 3 août. Au total, 39 sites sont candidats à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial.