Les représentants de 190 pays ont entamé hier, à Bonn, des discussions sur un nouveau texte de négociations sur le changement climatique. Les participants doivent débattre d'un nouveau projet présenté par Margaret Mukahanana-Sangarwe, présidente du groupe de travail ad hoc sur une Action de coopération à long terme (AWG-LCA), sur la base des progrès réalisés lors de la dernière session de négociations qui avait eu lieu à Bonn du 31 mai au 11 juin. Certains négociateurs et militants écologistes estiment que la session de Bonn serait cruciale pour les perspectives de la conférence ministérielle de Cancun prévue en décembre. Une autre session de négociation est prévue en octobre à Tianjin, en Chine, avant le sommet de Cancun. Présenté lors de la conférence de Bonn du printemps dernier, un projet de texte existe. Il a été mis sur la table le 10 juin par la diplomate zimbabwéenne Margaret Mukahanana-Sangarwe. En résumé, il propose une dizaine de grandes idées. Le réchauffement climatique devrait être limité, entre 1 et 2°C. La négociation reste ouverte. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques devraient commencer à s'infléchir après 2020. Vers 2050, les rejets devraient avoir globalement diminué. Ce qui implique des pays développés qu'ils diminuent leurs émissions de 75 à plus de 95% d'ici à 2050. Les pays riches pourraient consacrer 100 milliards de dollars (75,94 milliards d'euros) par an (ou 1,5% de leur PIB), à partir de 2020, pour financer la réduction des émissions de GES, l'adaptation aux conséquences des changements climatiques et le transfert de technologies sobres vers les pays du Sud. G. H.