Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Les inscriptions à l'université de Dély Brahim (Alger) ont pris fin hier. Aucune pression sur les organisateurs. Bien au contraire, les amphithéâtres devant accueillir les nouveaux bacheliers étaient presque vides durant toute la journée. «Aujourd'hui, nous avons reçu 63 étudiants en sciences économiques, de gestion et de commerce, 33 en sciences politiques et 8 en sport. En tout, nous avons 6 039 inscrits dans les trois filières dont 3 625 filles et 2 412 garçons», indique le Dr Rezig Abdelwahab, recteur de l'université. Le nouveau recteur ne fait pas état de cas de non-satisfaction ou de recours : «Nous n'avons pas de recours. L'opération s'est déroulée dans de bonnes conditions.» Concernant toutefois la filière des sciences de la communication et de l'information (journalisme) qui dépend actuellement de cette université, il y a eu des problèmes. Et pas des moindres. En effet, des centaines d'étudiants se sont vus refuser leur choix de s'inscrire dans cette filière. C'est la grande déception pour un grand nombre d'entre eux qui se voient dans l'obligation de s'inscrire dans l'une des quatre autres spécialités que compte l'ensemble appelé «Sciences humaines», à savoir philosophie, histoire, archéologie et bibliothéconomie. Selon un responsable du rectorat, les demandes pour cette filière ont dépassé les 1 000. Seules 365 ont été satisfaites. «Nous n'avons pris que 365 étudiants. Nous avons pris les meilleures moyennes», confie-t-il. Et c'est là la grande surprise. «Nous avons d'excellentes moyennes», confie le Dr Rezig. Selon ses dires, la dernière moyenne des inscrits en journalisme, cette année, est de 11,69/20. La meilleure étant de 14,95/20. C'est un constat jugé très positif. «Nous avons au moins 75 étudiants qui ont entre 13/20 et 14,95/20. C'est une très bonne chose. Nous allons vers la qualité», lance-t-il. Le recteur considère que c'est là une opportunité de relancer un projet dont l'idée remonte à des années : ouvrir une filière d'excellence dans la filière des sciences de la communication et de l'information. Ce sera aussi l'occasion, devrions-nous l'espérer, de réhabiliter une filière qui ne fait que fléchir sous le poids des contraintes extérieures. Pour ces étudiants en journalisme, les inscriptions définitives ne commencent qu'aujourd'hui. Elles prendront fin demain. Par ailleurs, indique une source de l'université, des modifications seront apportées à l'orientation des inscrits en journalisme. Cette filière ne sera plus associée aux quatre sus-citées. Elle figurera seule dans la fiche de vœux et les futurs étudiants pourront s'y inscrire directement au lieu de passer par les «sciences humaines». Ce sera effectif à partir de l'année prochaine. Ce qui s'est passé cette année est incompréhensible. C'est même considéré comme une grande erreur par des chargés de la supervision de l'opération des inscriptions définitives. Il n'y avait pas de raison de mettre les cinq spécialités dans une même branche. D'autant que les sciences de la communication et de l'information dépendent désormais de l'université de Dély Brahim, alors que les quatre autres de l'université de Bouzaréah. A signaler enfin que de nombreux nouveaux bacheliers sont indignés par ce qui est appelé «le gel» de la filière «interprétariat». Un gel qui reste injustifié pour eux. «Nous sommes pénalisés par cette situation. C'est l'une des rares filières qui est vraiment intéressante dans le domaine des sciences sociales», lancent des étudiants à Bouzaréah.