Photo : Riad Par Salah Benreguia Après la polémique déclenchée récemment concernant la qualité de la viande rouge importée de l'Inde pour les prévisions du mois sacré, l'Institut Pasteur vient de rendre son verdict : le premier arrivage de viande rouge en provenance de ce pays répond aux normes de qualité et sanitaires requises. Selon le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, cité hier par l'APS, «la première quantité de cette viande estimée à 260 tonnes est arrivée au port d'Alger le 18 juillet dernier et a été autorisée à sortir sur le marché le 1er août en cours, après avoir subi tous les contrôles nécessaires». Il s'agit du certificat sanitaire officiel, qui constitue le cahier des charges sanitaire vétérinaire exigé par l'Algérie, accompagné des certificats respectivement d'analyse microbiologique, de qualité et de non-radioactivité ainsi que du certificat halal, ajoute ce responsable. La même source souligne, dans ce sillage, qu'une fois arrivée au port, la cargaison subit un contrôle vétérinaire basé sur une démarche triple : le contrôle documentaire, le contrôle physique (de visu de la marchandise) et un prélèvement d'échantillon destiné au laboratoire de contrôle de l'Institut Pasteur. De ce fait, l'opérateur ne peut mettre sa viande sur le marché s'il n'est pas muni des deux visas nécessaires : le visa vétérinaire et celui de répression des fraudes. «Les autres cargaisons, y compris celle de l'opérateur public, feront l'objet du même processus de contrôle dès qu'elles seront à quai», a-t-il expliqué plus loin. Concernant, par ailleurs, la quantité totale importée durant le mois de Ramadhan, en sus des 260 tonnes importées par un opérateur privé et écoulées sur le marché depuis la semaine dernière, la société publique de transformation et de conditionnement des viandes (Sotracov) va, a son tour, engager sa première opération de commercialisation de ce produit au cours de cette semaine pour une quantité de 620 tonnes. Ce qui constitue, au total, 4 000 tonnes. En outre, le même responsable a fait savoir que le ministère avait délivré, jusqu'à hier, 14 dérogations sanitaires pour l'importation de viande bovine en provenance d'Inde dont quatre pour la Sotracov. Mais pour l'ensemble des importations algériennes auprès des pays fournisseurs, les services vétérinaires auront ainsi délivré, depuis le 18 mai dernier, 131 dérogations sanitaires pour les seules viandes rouges à importer (Brésil, Uruguay, Argentine, Nouvelle-Zélande, Allemagne, Danemark...) totalisant une quantité de 51 803 tonnes réparties sur 39 opérateurs dont un public. «La liste des pays fournisseurs de l'Algérie est longue et s'établit sur la base de leur situation sanitaire. Elle peut être modifiée à tout moment en fonction de l'évolution des maladies», a expliqué ce vétérinaire en précisant que le choix du pays ou du fournisseur revient à l'opérateur algérien qui négocie lui-même le marché. «Ils [les opérateurs] sont libres de s'approvisionner où ils l'entendent si les conditions sanitaires sont remplies», a-t-il insisté, en soulignant que le rôle du ministère était simplement de prendre en charge les aspects sanitaires liés aux importations et aux exportations de toutes les denrées d'origine animale. Utile d'indiquer que la viande indienne destinée au marché algérien est importée de deux Etats musulmans (Maharastra et Uttar Pradesh). Elle sera cédée au consommateur algérien entre 410 et 560 DA/kg.