Photo : Riad Par Nabila Belbachir Plus de 740 familles issues des cités Kourifa dans la commune d'El Harrach, la RN38 dans la commune de Bourouba, de Dergana dans la commune de Bordj El Bahri, de Bouguerra dans la commune d'El Marsa, d'Abella et du site Ali Amrane 06 dans la commune de Bordj El Kiffan ont été relogées hier dans des constructions neuves dans les communes de Bourouba et Birtouta à Alger. L'opération qui a débuté hier matin, sous la supervision des autorités locales de la circonscription administrative de Dar El Beïda a touché les occupants des chalets qui abritaient 742 familles, dont 239 ont été relogées dans la cité des 240 logements de Bourouba et 492 autres familles dans la cité 1680 logements à Birtouta. Selon M. Tarek Snoussi, directeur général de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) de Dar El Beïda, l'opération s'est déroulée dans de «très bonnes conditions», précisant que tous les moyens matériels et humains y ont été mobilisés. Le même responsable a tenu à préciser le choix du site. «Nous les avons transférés ici pour ne pas les dépayser et pour qu'ils soient toujours dans le même entourage.» Parmi les bénéficiaires de ces logements, Rachid, un habitant des chalets de Kourifa, depuis le séisme survenu en mai 2003, a fait part de sa joie de bénéficier d'un F2 à Bourouba. «Nous avons vécu ma famille et moi composée de 4 personnes une vie instable. Ce n'est que là que nous commencerons une nouvelle vie», a-t-il ajouté. Une autre famille, voisine de celle de Rachid, a exprimé également sa grande satisfaction après l'obtention de ce nouvel appartement après plusieurs années d'attente. Toutefois, il faut signaler que certaines des familles ayant bénéficié de F2 dans la même cité ont exprimé leur mécontentement quant au nombre de chambres qu'ils ont qualifiées «de tombes, tellement, elles sont étroites». «C'est injuste qu'une famille composée d'une dizaine de personnes bénéficie d'un F2. Nous comptons faire des recours pour avoir des F3 et F4, tel que l'indique la loi», a fait savoir M. Ahmed, père de 9 enfants. A ce propos, et pour expliquer ces malentendus, M. Snoussi a fait savoir que «le recensement réalisé en 2007 par les commissions ad hoc avait bien défini la liste des résidents de ces habitations précaires». Il a précisé dans le même contexte que «quelques protestations avaient été relevées auprès des bénéficiaires concernant notamment le nombre de pièces et le niveau des appartements». Par ailleurs, quelques citoyens ont protesté quant au «laisser-aller des pouvoirs publics». «Comment se fait-il qu'on nous déménage aujourd'hui, alors que les immeubles sont encore en chantier et que les travaux sont en cours?» s'est interrogé un bénéficiaire. A ce sujet, le responsable de l'OPGI de Dar El Beïda a tenu à donner des explications : «Certains immeubles sont en chantier aujourd'hui à cause de tentatives de vol enregistrées ces derniers jours et c'est une approche également de l'Office.» Il a révélé que l'avancement des travaux est estimé à 99%, et qu'il reste les dernières retouches pour leur finalisation définitive. Le responsable de l'OPGI a rappelé, toutefois, que plus de 7 000 familles ont bénéficié depuis le mois de mars d'opérations de relogement, au titre du programme de résorption de l'habitat précaire de la wilaya d'Alger, et ce, en application des instructions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.