Il n'y aura sans doute que les enfants qui feront les frais ravageurs des rayons solaires cet été. La cause ? Ils sont encore les rares à se baigner en tenue normale, à jouer dans les cours de cités en short et torse nu, déambuler dans les rues en bermuda et débardeur. En ce qui les concerne et pour faire trempette, les grands notamment, la gent féminine s'habille au lieu de se déshabiller. Où se situerait alors le risque d'un coup de soleil et/ou d'une grave atteinte de la peau si, pour la majorité de nos concitoyens et concitoyennes, mettre hors de vue la moindre parcelle de peau est à la mode ?Dire alors que nos compatriotes souffrent plus qu'il n'en faut des dards de l'astre solaire serait aller vite en besogne. Exception faite toutefois des jeunes, ces forçats nubiles qui triment dans des chantiers à ciel ouvert, habillés d'un maillot de corps et d'un jean coupé à hauteur des genoux.Pourtant, à quoi cela servirait-il de prendre des vacances, faire des centaines de kilomètres si ce n'est pas pour s'exposer sous un soleil au zénith et rentrer avec la preuve matérielle de ses vacances. Ne serait-ce que pour rendre verts de jalousie les collègues de bureau réquisitionnés.Non, en réalité le risque est majeur, le soleil n'est plus ce qu'il était, perverti comme il est par les mauvaises actions de l'homme, il ne fait peut-être que prendre sa revanche. Naguère, le meilleur protecteur de la peau pour l'Algérien consistait en une petite quantité d'huile d'olive, un zeste de citron et le tour était joué. L'huile de bronzage bio était née et le teint airain génialement domestiqué. Alors, on a beau évoquer aujourd'hui des noms d'ambre solaire labellisés avec ce qui se fait comme produits contrefaits, le danger est des plus grands. Autant que le risque d'entamer une saison automnale avec une anatomie proche d'un paysage lunaire.Mais, en réalité, n'y a-t-il que les dangers de la saison estivale qui planent comme l'épée de Damoclès sur la tête de nos compatriotes ? A. L.