De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Zayen, la nouvelle étoile de la pop kabyle sortira un double album au mois de mars 2011, et éditera une compilation de vingt-deux de ses anciennes compositions revues et mixées dès la rentrée prochaine, fin septembre début octobre. «Mon vrai public est dans mon pays», a-t-il déclaré. A cet effet, il donne rendez-vous à ses fans le 6 septembre prochain à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ce sont là les principales annonces de sa conférence de presse tenue cette semaine à Tizi Ouzou avec la participation de Zira, animatrice de premier plan à la Chaîne II de la radio kabyle, Hamid Tadjadit, artiste et manager de Zayen, et Hocine Haroun, artiste peintre.Zayen, intermittent du spectacle à Paris, revenait de trois jours de spectacle devant «un génial public rifain» au Maroc avant de prendre part à Maraghna (Illoulen Oumalou, Tizi Ouzou) à la première édition de la chanson kabyle moderne. Après Baden Baden, sorti en 2008, du nom du quartier général des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, situé en Allemagne, il promet encore «une autre ville avec une autre histoire», dit-il. «Un produit de vingt-deux chansons en double album sera mis sur le marché au mois de mars prochain. Il s'agit d'un travail sur quelques anciennes chansons avec des sonorités indiennes et malgaches, d'autres nouvelles sonorités où je crois avoir amélioré mon style», annoncera Zayen qui expliquera ses choix par son amour de faire des rencontres avec d'autres cultures, surtout qu'en Europe, il a dû rencontrer «pas mal de musiciens et de chanteurs qui m'ont permis d'évoluer». Un environnement qui l'a aussi inspiré pour mettre sur pied l'Association des couleurs et des diversités à Aubervilliers, à Paris, sous les encouragements de l'élu socialiste du quartier, dont la musique de campagne électorale a été composée par Zayen. Le jeune talent et son manager feront part au public invité à cette occasion des «difficultés pour organiser des tournées en Algérie», des difficultés en relation avec les moyens logistiques, des dates de spectacle fixées au préalable pour pouvoir s'organiser et du cachet de l'artiste qui doit aussi vivre de son métier. «On nous ouvre les portes beaucoup plus en Europe qu'ici en Algérie ; en dehors de Tizi Ouzou et Béjaïa, tout devient compliqué pour la chanson kabyle. Pourquoi des responsables dans le secteur de la culture nous demandent si c'est possible de chanter en arabe à Skikda, alors qu'on n'exige pas des autres chanteurs algériens de chanter en kabyle à Tizi Ouzou ou ailleurs en Kabylie ? Pense-t-on que ma musique ne sera pas appréciée ailleurs ? J'ai chanté en Ukraine, l'accueil et la réaction du public ont été magnifiques», affirme-t-il un peu déçu. Zayen a enregistré son premier album Imawlan-is (ses parents) en 1994 et récidive avec Oughal-ed (Reviens) en 2002. Zayen, un artiste à suivre de très près !