De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi En priorité, cette infrastructure d'une capacité de 240 lits devrait intégrer deux unités. Une pour les grands brûlés et l'autre pour les cancéreux. De surcroît, ce sera un CHU au sens propre du terme avec les volets formations et les spécialités médicales y seront avec la nomination de médecins. Ben Badis aura son petit émule au grand bonheur des citoyens des zones reculées. La rétrocession de l'ex-hôpital militaire, situé dans la commune de Didouche-Mourad à 12 km de la ville de Constantine, au secteur public civil s'y est déroulée jeudi matin en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de son chef de cabinet, du colonel MM. Chedadi et du lieutenant-colonel Bounouala Cherif, respectivement directeur du nouvel hôpital militaire à la nouvelle ville et directeur régional de la santé militaire, du général à la Défense nationale M. Benjeloul A. et des autorités locales. «Le CHU de Didouche-Mourad sera fonctionnel avant la fin décembre 2010. Il sera inauguré par le président de la République Bouteflika», a certifié Djamel Ould Abbes. Une commission mixte sera installée dimanche prochain au niveau de la DSP pour entamer les inventaires contradictoires et les classiques passations de consignes avant de désigner le nouveau directeur de cet organisme qui allègera à coup sûr le calvaire des municipalités limitrophes et, par ricochet, le CHU Ben Badis. En parallèle, le wali Boudiaf devait en faire autant, mais pour installer une équipe pluridisciplinaire qui mettra à exécution son planning se rapportant à l'évaluation des besoins «équipements appareillages» et la désignation des éventuels bureaux d'études chargés du léger lifting à opérer pour parvenir à finaliser l'enceinte à la date promise. Dans ce dernier contexte, Ould Abbes, qui s'est enquis des différents services qu'il a trouvés «intacts et bien entretenus par la désormais ex-direction du CHU», a tenu à ce que cet acquis civil soit de «fonte moderne et qu'il commence à être fonctionnel dans les plus brefs délais». Pour ce faire, le responsable annonce «35 milliards de centimes comme budget primitif pour la réfection des services nécessitant rénovation et équipements médicaux de haut niveau et notamment flambant neufs». A ce titre, il n'a pas ménagé les intermédiaires pour exiger du directeur de la santé de wilaya de passer des commandes chez des importateurs ou autres firmes qualifiées en la matière et ce, dans le but d'éviter sans nul doute une facture salée par d'éventuels intrus. S'étalant sur une superficie de 13 hectares, l'hôpital de Didouche-Mourad, non opérationnel depuis près de trois ans en raison de l'ouverture de la nouvelle infrastructure susmentionnée, devra être décrété comme CHU annexe de celui de Ben Badis au chef-lieu. Il s'occupera de la formation paramédicale et médicale. Toutefois, la priorité semble avoir été accordée à la mise en place d'une unité de radiothérapie au profit des cancéreux dont la souffrance et l'attente ne cessent de s'accroître de jour en jour, car le CAC est simplement débordé par l'affluence des malades en provenance des 17 wilayas de l'est et du sud-est du pays. Aussi, parmi les priorités destinées à ce nouveau CHU, on citera la création d'un centre pour les brûlés ainsi que la réalisation d'un centre mère-enfant. Ce qui permettra à Constantine de bénéficier de deux structures à mettre en relief celle programmée à Ali-Mendjeli. En matière de ressources humaines les prévisions affichent la nécessité de 363 travailleurs, toutes fonctions confondues. Et 100 paramédicaux devraient étrenner leur cycle de formation «accélérée avec des perfectionnements», pour reprendre les dires du wali que le ministre acquiesce.