Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia Afin de développer des partenariats en matière de prestations «non fioul» dans ses stations-service, une activité qui génère plus de 65% de chiffre d'affaires en Europe, les responsables de l'entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés, Naftal, sont actuellement en discussion avec certaines compagnies étrangères. Cette activité, qui est très répandue à travers le monde, porte notamment sur les services restauration, motels, boutiques et l'entretien mécanique rapide des véhicules. Le souci d'introduire ce genre d'activité est dicté, selon la filiale de Sonatrach, par la volonté de faire face à la concurrence des firmes étrangères qui peuvent s'installer désormais en Algérie et ce, à la faveur du décret exécutif adopté en juillet dernier par le conseil de gouvernement. Ce dernier consacre, en effet, le principe de l'ouverture du marché de la distribution des produits pétroliers aux opérateurs nouveaux, conformément aux dispositions de la loi n° 05-07 relative aux hydrocarbures. Le décret en question stipule que «toute personne souhaitant avoir une activité de commerce des produits pétroliers pourra s'approvisionner auprès d'une source de production et commercialiser ces produits, après un éventuel conditionnement, sur son propre réseau». «Le développement des activités non fioul devrait générer aux stations-service de Naftal des rentrées d'argent conséquentes, comme c'est le cas en Europe où ces services contribuent à hauteur de 65% du chiffre d'affaires des stations d'essence», a indiqué Naftal. A cela s'ajoute la réalisation du projet de l'autoroute Est-Ouest qui nécessite la construction de tels édifices tout au long du trajet. «L'élargissement de ces prestations de services s'explique surtout par rapport à l'immense projet de l'autoroute Est-Ouest, en cours de réalisation, à l'égard duquel l'entreprise ambitionne de développer son réseau de points de vente par la création de nouvelles stations autoroutières», note la même source. Et d'ajouter qu'elle (Naftal, ndrl) «a sollicité l'Agence de gestion des autoroutes (AGA), organisme chargé de la gestion, de l'exploitation et de l'entretien du réseau autoroutier, pour mettre en place quelques stations sur les tronçons déjà achevés de ce projet». Naftal, qui veut absolument préserver sa place de leader en Algérie, compte également soumissionner pour l'obtention des concessions pour la création de nouvelles stations, une fois le projet autoroutier achevé. Pour ce faire, un programme a été établi par les responsables de Naftal. Ce programme va concerner, dans une première phase, certaines stations de gestion directe qui ont été choisies en raison de leur emplacement sur les grands axes routiers et de leur superficie disponible pour accueillir ces nouvelles activités. En d'autres termes, les stations les plus fréquentées seront, ajoute la même source, aménagées selon un design conçu par une entreprise turque. «A présent, 13 stations à Alger et à Oran ont été déjà réceptionnées alors que 36 sont en chantier», précise l'entreprise. Longtemps en état d'insuffisance en matière de commodités modernes, d'activités annexes, notamment non fioul, d'hygiène et de sécurité, les stations-service que gère Naftal veulent ainsi, concurrence oblige, se mettre au diapason. S'étalant sur quatre années, ce programme comprend la mise à niveau des 673 stations (333 en gestion directe et 340 en gestion libre).