Le développement des activités “non fioul” devrait générer aux stations-services de Naftal des rentrées d'argent conséquentes comme c'est le cas en Europe où ces services contribuent à hauteur de 65% du chiffre d'affaires des station d'essence. L'entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés, Naftal, est en discussion actuellement avec des sociétés étrangères pour développer des partenariats en matière de prestations “non fioul” dans ses stations-services, selon l'APS, citant des responsables de cette entreprise. Naftal ne donne pas les noms des entreprises avec lesquelles elle est en négociation. Les activités “non fioul” qu'elle compte introduire dans ses stations portent notamment sur les services restauration, motels (hôtels en bord des routes à grande circulation), boutiques et l'entretien mécanique rapide des véhicules, selon la même source. La forme de ce partenariat n'a pas été encore définie entre l'opérateur historique dans la distribution et la commercialisation des produits pétroliers et les partenaires étrangers avec qui elle est en discussion, précise-t-on. “Le développement des activités "non fioul" devrait générer aux stations-services de Naftal des rentrées d'argent conséquentes comme c'est le cas en Europe où ces services contribuent à hauteur de 65% du chiffre d'affaires des stations d'essence”, estiment les responsables de l'entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés. Ce projet va concerner, dans une première phase, certaines stations de gestion directe qui ont été choisies en raison de leur emplacement sur les grands axes routiers et de leur superficie disponible pour accueillir ces nouvelles activités. Naftal, qui devrait faire face, dans un proche avenir, à la concurrence étrangère avec l'arrivée de nouvelles sociétés, a lancé depuis quelques mois une vaste opération de modernisation et de rénovation de son réseau stations-services. L'opération vise notamment à améliorer les prestations de cette entreprise dont le réseau stations souffre notamment d'insuffisances en matière de commodités modernes, d'activités annexes, notamment “non fioul”, d'hygiène et de sécurité. S'étalant sur quatre années, cette opération de rénovation comprend la mise à niveau des 673 stations (333 en gestion directe et 340 en gestion libre). Les stations les plus fréquentées vont être réaménagées selon un design conçu par une entreprise turque, souligne-t-on de même source. 13 stations à Alger et à Oran ont été déjà réceptionnées alors que 36 sont en chantier, selon Naftal. L'entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés veut profiter de l'autoroute Est-Ouest pour étendre son réseau de points de vente par la création de nouvelles stations autoroutières. Naftal a déjà sollicité l'Agence de gestion des autoroutes (AGA), organisme chargé de la gestion, de l'exploitation et de l'entretien du réseau autoroutier, pour mettre en place quelques stations sur les tronçons déjà achevés de ce projet. “Pour préserver sa place de leader, Naftal compte soumissionner auprès de l'AGA, une fois ce projet autoroutier achevé, afin d'obtenir des concessions pour la création de nouvelles stations”, annoncent les responsables de l'entreprise. Pour rappel, un décret exécutif a été adopté le 8 juillet dernier par le Conseil du Gouvernement, consacrant le principe de l'ouverture du marché de la distribution des produits pétroliers aux opérateurs nouveaux, conformément aux dispositions de la loi no 05-07 relative aux hydrocarbures. C'est ainsi que toute personne souhaitant avoir une activité de commerce des produits pétroliers pourra s'approvisionner auprès d'une source de production et commercialiser ces produits, après un éventuel conditionnement sur son propre réseau. L'accès et l'utilisation de l'infrastructure logistique de Naftal sont ouverts à tout distributeur de manière non discriminatoire contre paiement d'un tarif unique. Meziane Rabhi