Le parti au pouvoir investit Blaise Compaoré comme candidat à la présidentielle Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir) a investi le président sortant burkinabé, Blaise Compaoré, comme son candidat officiel à l'élection présidentielle du 21 novembre prochain, au cours d'une cérémonie tenue samedi soir à Ouagadougou. La cérémonie d'investiture a été marquée par le soutien d'autres partis politiques, l'Alliance pour la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), les partis regroupés au sein de l'Alliance de la Mouvance présidentielle (AMP), de même que les associations réunies au sein de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP- BC). «Oui, j'accepte de solliciter le suffrage du peuple burkinabè pour écrire avec lui de nouvelles pages», a solennellement déclaré, M. Compaoré, devant 4 000 militants du CDP, son parti. M. Compaoré a désigné Assimi Kouanda, actuellement son directeur de cabinet à la Présidence, comme son directeur national de la campagne présidentielle. Agé de 59 ans, M. Compaoré est arrivé au pouvoir en 1987 et a été élu président en 1991 et réélu en 1998 et en 2005. Rwanda : arrestation d'un officier accusé de «déstabilisation» Un lieutenant-colonel de l'armée rwandaise, frère d'un ancien chef d'état-major en exil, a été arrêté pour «actes de déstabilisation», a-t-on appris hier de source officielle à Kigali. «Le lieutenant-colonel Ngabo Rugigana a été arrêté vendredi et est maintenant sous les verrous», a indiqué le porte-parole de l'armée rwandaise, le lieutenant-colonel Jill Rutaremara. Le suspect est le frère du général Faustin Kayumba Nyamwasa, chef d'état-major de l'armée jusqu'en 2001 et ancien proche du président Paul Kagame. Le général Nyamwasa a fui le pays en février 2010 pour l'Afrique du Sud. Avec un ex-patron des renseignements, le colonel Patrick Karegeya, aussi réfugié en Afrique du Sud, il est accusé par les autorités rwandaises d'être responsable d'une série d'attaques à la grenade à Kigali, dont la dernière en date a fait deux morts le 11 août. Selon le porte-parole de l'armée, l'arrestation du lieutenant-colonel Rugigana n'est pas liée à ses liens familiaux avec le général Nyamwasa. «Le crime n'incombe qu'à son auteur et toute personne soupçonnée d'être impliquée dans des actes criminels doit absolument répondre de ses actes», a affirmé le lieutenant-colonel Rutaremara. Mi-août, l'armée rwandaise avait affirmé connaître les auteurs des attaques à la grenade qui ont fait au moins cinq morts depuis février, sans en préciser l'identité. Elle avait par ailleurs mis en garde des éléments «non rwandais» impliqués dans les attentats, selon elle. Au moins quatre officiers de haut rang ont été arrêtés ces derniers mois, officiellement pour «indiscipline» ou «actes immoraux».