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De nouveaux pourparlers, pour quoi faire ?
Dix-sept ans après Oslo
Publié dans La Tribune le 24 - 08 - 2010

La reprise, le 2 septembre prochain à Washington, du dialogue direct avec Israël n'inspire aucun espoir aux Palestiniens, pour qui la perspective d'un Etat indépendant s'est effilochée au fil des années et qui n'en gardent que les contours d'un rêve impossible à réaliser. Un pessimisme justifiable et compréhensible au regard des résultats des différents rounds de négociations depuis Oslo. Après des années de rendez-vous manqués, de dates limites repoussées et de discussions infructueuses, ponctuées de crimes sionistes plus barbares les uns que les autres, la perspective d'un Etat palestinien reste plus que jamais compromise. Les exigences et les tergiversations des gouvernements israéliens de droite ou de gauche, l'incapacité des Etats-Unis à exercer une pression sur leur allié de toujours sur lesquelles se sont greffées les divisions croissantes des dirigeants palestiniens depuis la mort de leur leader Yasser Arafat, en 2004, sont venues à bout de tous les espoirs. Aux yeux de nombreux Palestiniens, le maintien du statu quo est le meilleur plan et on n'écarte pas une détérioration qui risque de plonger la région dans un nouveau cycle de violences. L'espoir peut-il renaître dans ces conditions ? La lassitude de voir ce conflit s'éterniser est telle que l'invitation américaine faite aux Israéliens et aux Palestiniens de se retrouver, le 2 septembre prochain, aux États-Unis, pour des négociations directes n'a nullement suscité l'enthousiasme.
D'ores et déjà les Palestiniens avertissent. Pas de pourparlers avec la poursuite de la construction des colonies. Ils ont été très clairs sur ce sujet. Ils se retireront des pourparlers directs avec l'Etat sioniste si les constructions se poursuivent dans les colonies, a annoncé le 22 août l'Autorité palestinienne, selon la lettre adressée par Mahmoud Abbas aux membres du Quartette pour le Proche-Orient, à savoir les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'ONU. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui a déjà affirmé que, si Israël participait à ces négociations, c'était uniquement pour des raisons sécuritaires, a déclaré pour sa part qu'un accord de paix avec les Palestiniens était difficile mais possible. «Je peux comprendre les sceptiques. Mais nous avons bien l'intention de les étonner, à condition d'avoir un partenaire sérieux» dans la négociation. Il assure, malgré les critiques de la presse israélienne qu'«un accord de paix avec les Palestiniens est difficile, mais possible».Pour sa part, la Ligue arabe s'est jointe, le 22 août, aux doutes suscités par la réouverture des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, sous l'égide des Etats-Unis. L'organisation panarabe a exprimé dans un communiqué «son extrême inquiétude quant à l'explication israélienne sur les bases desquelles vont se faire ces négociations».Les négociateurs des deux camps savent d'ores et déjà que les discussions devront venir à bout de leurs divergences en ce qui concerne les frontières du futur Etat palestinien, le sort des colonies juives de Cisjordanie et le statut d'El Qods, points les plus épineux du conflit. Le Quartette juge, quant à lui, qu'un règlement définitif peut être scellé en un an. Un jugement qualifié optimiste par les connaisseurs du dossier. Affaibli par l'échec des précédentes discussions, Mahmoud Abbas s'est efforcé d'obtenir un ordre du jour clair et faisait de l'arrêt des activités de colonisation la condition de la reprise du dialogue direct. Ses détracteurs dans le camp palestinien lui reprochent d'avoir échoué sur les deux tableaux. En exigeant le gel temporaire de la colonisation aux territoires occupés, les Palestiniens voulaient un minimum de garanties pour permettre le bon déroulement des négociations. Les Israéliens, quant à eux, ont placé la barre trop haut. Ils ne veulent pas moins qu'une reconnaissance palestinienne de l'Etat israélien comme patrie du peuple juif. Une exigence qui ne saurait être satisfaite notamment si les Israéliens continuaient à refuser la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée. Le moratoire annoncé par Israël s'achève le 26 septembre. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a averti de nouveau que, si la «colonisation devait continuer après le 26 septembre, les négociations, à notre grand regret, ne continueraient pas», précisant qu'il s'agissait d'un test réel de la volonté de paix du gouvernement israélien. Plus que jamais les Palestiniens sont convaincus que les négociations, dans ces conditions, ne se dérouleraient pas en leur faveur.Quand on négocie en position de faiblesse, on ne peut qu'avoir des remords plus tard. «Sans un gel total de la colonisation [israélienne], une véritable disposition au retrait jusqu'aux frontières internationales et tant [qu'Israël] n'aura pas cessé d'offrir aux Palestiniens une caricature d'Etat, ce sera une perte de temps pour tout le monde», a reconnu pour sa part le député israélien Haïm Oron, du parti de l'opposition de gauche laïque Meretz, selon la radio. La question de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie avait valu aux Israéliens une vive polémique avec les Etats-Unis. Washington avait fini par renoncer à en faire un passage obligé avant toute négociation directe. De fait, la coalition au pouvoir en Israël, soutenue par une partie des colons et des religieux, ne semble pas prête à faire de concession sur ce terrain. Peut-on encore parler du processus de paix et d'un règlement prochain dans ces conditions ? Dix-sept ans après Oslo, il n'y a que deux scénarios possibles. La version optimiste, c'est le statu quo. La réaliste, c'est la détérioration.
G. H.


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