Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Raahmani L'évasion des quatre détenus du pénitencier de Bouzaaroura (Annaba) a fait apparaître des dysfonctionnements dans le système de surveillance et de graves négligences professionnelles de la part des gardiens de cet établissement de rééducation. Ce qui a amené le juge d'instruction près le tribunal de Annaba à placer sous mandat de dépôt deux gardiens considérés comme étant responsables de la surveillance des détenus évadés mais qui ont pu malgré tout tromper leur vigilance et s'échapper pour disparaître dans la nature. Les recherches entreprises juste après l'évasion ont mis fin à la cavale de trois d'entre eux mais le quatrième est toujours en fuite et est devenu ces derniers temps la vedette du pénitencier de Bouzaaroura. Les évadés repris ont, quant à eux, été auditionnés par le magistrat instructeur avant d'être placés de nouveau sous mandat de dépôt. Cette affaire qui a donné lieu à bien des spéculations quant à la sûreté des établissements pénitentiaires et des compétences de ceux chargés de les gérer a fait réagir la hiérarchie puisque le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus a ordonné une enquête approfondie pour déterminer avec précision les circonstances de cette évasion pour le moins insolite et situer les responsabilités des uns et des autres. Au-delà du fait que cette évasion porte un coup sérieux à la sûreté des centres de détention, elle aura sur un autre plan permis à l'administration pénitentiaire de découvrir ses tares en matière de gestion d'événements inhabituels et surtout ses retards en matière de communication ouvrant ainsi la porte à toutes les spéculations et à la rumeur qui fait des ravages.