Photo : S. Zoheir Par Fella Bouredji Pour apaiser les esprits inquiets de la non-disponibilité de certains médicaments, qui a fait couler beaucoup d'encre dans la presse ces derniers mois, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rendu public hier un communiqué faisant le point sur la situation. «Au préalable, il convient de préciser que les engagements du ministère chargé de la Santé en matière de délivrance des programmes d'importation 2010, aussi bien pour les produits finis que pour la matière première, ont été honorés en totalité et en temps opportun.» «La majorité d'entre eux ont été visés à la fin de l'année 2009.» C'est à travers cette première déclaration que le ministère entend se laver de toute responsabilité face à cette crise qui touche le marché du médicament depuis déjà des mois. Le communiqué met en exergue trois éléments pour faire le point sur la situation : «La non-disponibilité avait touché des médicaments désignés sous leur nom de marque, alors que leurs équivalents existent en génériques en Algérie», précise-t-il pour commencer. «D'autres produits également signalés en rupture de stock sont en fait disponibles chez les importateurs, mais connaissent des perturbations dans leur distribution, non imputables au ministère.» Le communiqué note, à ce propos, que «la situation tend vers l'amélioration et la liste des médicaments manquant, dont plusieurs ne sont pas des médicaments essentiels, se réduit.» S'agissant de l'approvisionnement des structures hospitalières, la même source indique qu'une normalisation a été établie, suite à l'octroi des lignes de crédit nécessaires et la reconstitution des stocks pour une durée de six mois. La dernière mesure a «été largement entamée pour un grand nombre de produits, notamment ceux qui concernent les pathologies lourdes (cancers, hémophilie et HIV)». Le ministère précise, par ailleurs, que «le reste des produits non disponibles (moins d'une dizaine) ont fait l'objet d'une commande spéciale et sont en cours d'expédition par voie aérienne». Une centaine de médicaments ont été signalés indisponibles. Les pilules de contraception, les corticoïdes, les antalgiques, les pommades anti-inflammatoires, les antidépresseurs et bien d'autres médicaments ont été signalés par des pharmaciens inquiets de la situation.