Synthèse de Amel Bouakba La colère est à son comble au sein de la Coordination nationale des fonctionnaires des services économiques (CNPIE) exclus du régime indemnitaire d'expérience pédagogique et de l'indemnité de documentation pédagogique. La CNPIE, affiliée à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), appelle, en signe de protestation contre cette «exclusion» à une grève d'une semaine renouvelable à partir du 5 septembre prochain ainsi que des rassemblements chaque lundi devant les directions de l'éducation des wilayas à compter du 13 septembre. C'est du moins ce qui a été annoncé, mercredi lors d'une conférence de presse, tenue à la maison de la presse Tahar-Djaout. Selon les représentants de la coordination, «les intendants ont été marginalisés et exclus du bénéfice des indemnités d'expérience pédagogique et de l'indemnité de documentation après la promulgation du décret exécutif 10-78 du 24 février 2010 instituant un régime indemnitaire au profit des personnels de l'éducation». La CNPIE, qui a également saisi le chef de l'Etat à travers une lettre ouverte portant sur ces revendications, envisage, entre autres, d'organiser un sit-in devant le ministère de l'Education nationale. La CNPIE, qui est sous l'égide de l'UGTA, affirme dans ce sens qu'elle ne lésinera sur aucun moyen pour réclamer ces deux indemnités, considérées comme «un droit légitime». La coordination rappelle que «l'indemnité de l'expérience pédagogique a été instituée par le décret exécutif n° 90-192 du 23 juin 1990, tandis que celle de la documentation pédagogique par le décret présidentiel n° 02-330 du 10 octobre 2002». La coordination dénonce farouchement la discrimination entre les travailleurs du secteur de l'éducation : «Nous demeurons le seul corps de la Fonction publique et du ministère de l'Education nationale exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives éducatives, pédagogiques, financières et comptables ainsi que les différentes responsabilités civile et pénale telles que stipulées par la loi 90-21», ont déploré des membres de la coordination, qui crient à l'injustice. Les intendants, qui représentent 6,7% des fonctionnaires du secteur de l'éducation, ne comptent pas rester les bras croisés face «au mépris» qu'ils disent subir. Ils sont bien décidés à aller au bout de leurs revendications, annonçant une multitude d'actions de protestation. C'est dire que le mois de septembre s'annonce «houleux» après la menace des travailleurs des corps communs de recourir à la grève au mois de septembre prochain.