La Coordination nationale du personnel d'intendance de l'éducation (CNPIE), affiliée à l'UGTA, n'a pas fini de défendre les économes des établissements scolaires en matière de revendications. Cependant, bien que la tutelle ait prêté oreille aux travailleurs du service financier lors de la rencontre qui a réuni les responsables du ministère de l'Education et les responsables des bureaux d'intendants le 10 mars, la situation demeure floue pour le moment, selon le chargé de communication du bureau des intendants d'Alger ouest, Abdelwahed Boubeha. Invité par nos soins à notre rédaction, celui- ci a précisé que la coordination dont la création remonte à 2002, œuvre actuellement pour un dialogue fructueux avec la tutelle, souhaitant convaincre cette dernière grâce au plan de travail élaboré par les responsables des bureaux d'intendants. «Et ce, de façon à expliquer la légitimité de nos revendications», a affirmé M. Boubeha, soulignant son souhait d'avoir un calendrier précis proposant un programme de rencontres avec la tutelle. «Nous voudrions avoir une réponse claire et précise concernant nos revendications actuelles, qu'elle soient négatives ou positives», s'est exprimé M. Boubeha, précisant qu'une rencontre est prévue avec les responsables du ministère de l'Education dans les prochains jours. Il a rappelé, de ce fait, que les économes des établissements scolaires aimeraient profiter des deux indemnités régies par le décret n°315, à savoir l'indemnité d'expérience des performances pédagogiques (IEPP) et l'indemnité de documentation pédagogique (IDP), dont profitent les 8 autres corps de l'éducation. Les intendants sont pourtant concernés par le même décret sans pour autant profiter de ses avantages, selon notre interlocuteur. Il estime pour cela absurde de ne pas être concerné par l'augmentation des salaires. Si les syndicats de l'éducation ne sont pas satisfaits de l'augmentation de leurs salaires, les intendants, eux, demandent à ce que le leur, de loin comparable à celui des autres corps de l'éducation, soit augmenté. Les intendants revendiquent ainsi une augmentation de leurs mensualités au même niveau que les autres corps de l'éducation. Les soucis des intendants ne s'arrêtent pas à ces deux indemnités, d'après la même source, bien que celles-ci soient les premières à être relevées. En effet, la gestion intérimaire entreprise par l'économe dans d'autres établissements scolaires que celui où il exerce en permanence, n'est pas rémunérée ni d'ailleurs la vente des manuels scolaires. «Nos salaires et nos indemnités ne sont pas à l'image de nos tâches qui ne se résument pas seulement au domaine de la comptabilité, mais aussi à celui de l'éducation et de l'administration, sans parler de la gestion et de la formation», a conclu notre invité.