Face aux critiques sur les droits de l'Homme, l'Algérie veut jouer la transparence. Le Premier ministre vient en effet d'inviter sept rapporteurs des droits de l'Homme rattachés aux Nations unies.L'information a été confirmée, jeudi dernier, par Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme. «Il a été décidé dernièrement par le Premier ministre d'inviter les rapporteurs des Nations unies sur les droits de l'Homme et des institutions des droits de l'Homme appartenant à d'autres pays», a déclaré M. Ksentini lors d'une conférence-débat au siège du quotidien El Moudjahid, qualifiant cette décision d'«extrêmement importante» et de «progrès considérable» et «substantiel», selon l'APS. «Cette décision nous encourage au niveau de la CCNPPDH à travailler encore plus pour la construction d'un Etat de droit», a-t-il affirmé, soulignant l'existence en Algérie d'une volonté politique «déterminée» et «irréversible» d'édifier un Etat de droit et de le maintenir.Il s'agit des rapporteurs spéciaux sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, sur la violence à l'égard des femmes, ses causes et conséquences, sur le droit à l'éducation, sur le droit à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mental, sur le droit à l'alimentation, et sur le logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de vie suffisant, ainsi que sur le droit concernant l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, selon la même source.Seulement, l'Algérie n'a pas jugé utile d'inviter les organisations non gouvernementales. Farouk Ksentini l'a justifié par le fait que ces organisations ont «terni l'image de l'Algérie». Selon lui, les ONG ont «pris fait et cause pour le terrorisme contre l'Algérie». C'est pour cela que «ces organisations doivent reconnaître qu'elles se sont trompées sur l'Algérie», souhaitant, néanmoins, qu'elles puissent y revenir. «Mais cette décision n'a pas été encore prise», a-t-il dit. A. B.