Photo : Riad Par Samir Azzoug Dimanche, peu avant la rupture du jeûne, au point kilométrique dénommé Oued-Laghrour (Khenchela), trois personnes ont rendu l'âme et une autre a été blessée. C'est malheureusement un classique. Le «meurtre» routier continue d'être le lot quotidien des automobilistes. L'asphalte sert de tapis rouge pour le cimetière. La mort au tournant. Les bilans macabres se suivent.Hier à 14h08, une dépêche de l'APS rapportant des informations provenant des services de la Gendarmerie nationale annonçait 7 morts et 62 blessés dans 33 accidents de la circulation routière survenus durant la journée du lundi 30 août. Lundi dernier à 13h42, la même agence reprenant une des informations obtenues près des services de la Protection civile signalait la mort de trois personnes sur la route reliant Khenchela à Biskra. La cause des décès : excès de vitesse et dépassement dangereux qui ont conduit au télescopage de deux véhicules. Encore un classique. A 14h11, toujours le lundi, une autre dépêche «tombe». Le bilan de la Gendarmerie nationale pour la journée de dimanche 29 août : neuf morts et trente-cinq blessés dans seize accidents, titre l'agence. Pour le détail, les accidents mortels ont eu lieu dans les wilayas de Chlef (1), Relizane (1), Mila (1), Khenchela (1), Oum El Bouaghi (1), Tébessa (1), Tamanrasset (1), alors que les accidents corporels ont été enregistrés à travers les circonscriptions des wilayas de Tiaret (1), Sidi Bel Abbès (1), El Oued (1), Khenchela (2), El Tarf (1), Tébessa (2) et Mila (1), précise la Gendarmerie nationale. Le dimanche d'avant (22 août), 22 accidents de la route ont fait trois morts et quarante-quatre blessés.Malgré les affirmations du ministre des Transports à propos de la baisse de 25% des accidents de la route durant les cinq premiers mois de 2010, en comparaison à la même période de 2009, il reste que l'un de derniers bilans présenté par la Gendarmerie nationale (celui du 26 août) est alarmant. «Sur les 440 accidents de la circulation enregistrés au cours de la dernière semaine, les unités de la GN ont relevé une hausse dans le nombre de morts par rapport à la période précédente (+07 morts) ; par contre, le nombre de blessés a reculé (-142 blessés), ainsi que le nombre des accidents (-42 accidents)», la période référence étant établie entre le 18 et le 24 août derniers où 75 morts et 747 blessés ont été enregistrés. L'hécatombe se poursuit. Donc, il y a moins d'accidents, moins de blessés et plus de morts. Ce qui veut dire que les chocs sont de plus en plus violents et que les chauffards se radicalisent davantage. Après une petite période d'espoir qui a suivi la mise en application du nouveau code de la route, applaudi, décrié, pointé du doigt, la «nouvelle politique» qui favorise la visibilité des agents de l'ordre (présents en nombre, dans des barrages fixes ou mobiles), les sanctions alourdies et les retraits de permis de conduire presque systématiques, la violence routière reprend du poil de la bête. Le même constat a été fait après la mise en application du code de la route de 2004. Au bilan annuel très satisfaisant et enthousiasmant de 2005, succèdent des statistiques chaotiques les années suivantes. Epilogue : les accidents de la route ne se règlent pas à coups de lois répressives. Il faut encourager la sensibilisation et la prévention et miser sur les générations futures.