De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Socialiser la culture et permettre à la population d'en déguster toutes les racines par-dessus tout du terroir en y additionnant une touche universelle, c'est, entre autres, la nouvelle politique des pouvoirs publics qui ne ménagent aucun effort financier pour parvenir à concrétiser cette démarche. La récente ordonnance donnée par le président de la République à son ministre, après l'audition de la semaine dernière, quant à maintenir la même dynamique au secteur pour poursuivre les programmes entamés en la matière et surtout permettre à chaque citoyen de tirer le maximum des arts et lettres semble avoir eu l'effet escompté auprès des responsables locaux. Du moins à Constantine où l'on se félicite amplement des moyens mis à la disposition et de l'intention indéfectible de se plier à la commande de la tutelle. Un acquiescement qui dépasse désormais la touche pacifique de remplissage des prospectus. Il vise à rester en perpétuel renouvellement. Pour ce faire, il reste à peaufiner d'autres esquisses préliminaires en plus des traditionnelles festivités et ce, dans le but de mesurer la demande effective de la population en quête de se cultiver. Il en va ainsi de la Direction de la culture, de l'office communal et du théâtre régional dont les subventions engagées suffisent largement pour l'organisation des manifestations. Néanmoins, les potentialités culturelles et autres nouvelles initiatives sont à matérialiser pour rentabiliser tout ce que l'Etat octroie au secteur. En d'autres termes, explorer divers horizons culturels pour rester dans l'universalité en mettant bien évidemment l'accent sur l'authenticité culturelle algérienne. Constantine a, certes, acquis un champ culturel élargi à la lumière des diverses manifestations institutionnalisées, mais accuse en contrepartie des insuffisances relatives notamment à la cinématographie. Un secteur qui peine à re-décoller en dépit de quelques essais. La réouverture des salles de cinéma donnera un autre panorama de la culture dans la ville des Ponts. Elargir intelligemment le domaine culturel pour ne pas sacrifier un élément du puzzle culture sous toutes ses facettes. En stand-by depuis des lustres, les cinémas somnolent et aucun programme ne leur est dédié à l'occasion de cette rentrée. Le cinéma est le talon d'Achille des programmes.