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La sous-traitance industrielle à l'état embryonnaire en Algérie
En dépit des mesures incitatives des pouvoirs publics
Publié dans La Tribune le 06 - 09 - 2010


Photo : Riad
Par Salah Benreguia
Le secteur de la sous-traitance n'est pas adossé à une véritable stratégie pour accomplir son rôle dans l'économie nationale. Cette sentence d'un expert industriel renseigne à quel point cette activité est peu développée en Algérie, pour ne pas dire au stade embryonnaire. En effet, dans notre pays, le développement de la sous-traitance reste encore insignifiant et seulement 500 entreprises sont recensées dans toutes les filières industrielles nationales. Seules quelques entreprises font appel à des PME pour sous-traiter certaines de leurs activités, à l'image de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui travaille avec 544 sous-traitants dont 347 des cas concernent les activités de production et 200 autres pour les services. Parmi ces sociétés, seules 33 relèvent du secteur public. La SNVI réalise elle-même une intégration de 40% et se déleste de 60% des activités au profit de la sous-traitance. Quant aux grands groupes industriels publics ou privés, ils continuent, eux, d'assurer individuellement toutes les phases de production confondues d'inputs étrangers ou optent pour les prestations des étrangers. «A l'exception de quelques rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités, la majeure partie des groupes industriels confient une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation», indique l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex).
Pour une stratégie d'évolution collective
Que faire alors ? Les professionnels plaident pour une intégration des entreprises nationales dans les contrats concédés aux partenaires étrangers et ce, pour un transfert de savoir-faire, la création d'emplois et l'accroissement de la productivité. Pour le président du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, grâce à l'esprit entrepreneurial qui doit être développé, une partie des plans de charge des entreprises doit être laissée aux PME sous forme de sous-traitance avec une préférence pour les sociétés locales. Du côté des experts, on estime que des opportunités de développement de la croissance industrielle existent dans divers secteurs d'activité tels que l'énergie, la pétrochimie, la métallurgie, l'industrie mécanique ou l'agroalimentaire, mais l'Algérie ne les exploite pas faute, notamment, d'une réglementation de l'activité et d'une culture d'évolution collective. Cette tendance est déplorée par les pouvoirs publics qui ont souligné la nécessité d'adosser l'activité de sous-traitance à une véritable stratégie qui permettrait le développement et la valorisation de performances en matière de sous-traitance nationale capables d'accaparer des parts de marché à l'international.Afin de booster cette activité, les pouvoirs publics ne veulent vraisemblablement pas lésiner sur les moyens. En effet, l'Etat a alloué un budget de 250 millions de dinars pour la création prochaine d'un centre national de développement de l'activité de sous-traitance en Algérie. Une fois créé, ce centre «sera un outil d'organisation, de gestion, de mise en contact et de programmation des opérations de sous-traitance», a expliqué l'ex-ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. La même source avait fait savoir que son département ministériel est entré en contact avec ses partenaires afin de discuter de la création d'un tel centre pour accompagner et valoriser l'activité de sous-traitance en Algérie. «Un groupe de travail a été installé et des contacts ont été noués avec les grandes entreprises du secteur des travaux publics, du bâtiment, du rail et des entreprises de l'industrie militaire», indiquera-t-il. Ce groupe a pour mission de «structurer notre approche, constituer nos fichiers, valoriser la profession et tracer une politique active de la promotion de la sous-traitance», avait souligné M. Benbada. Le potentiel industriel algérien «doit aujourd'hui se manifester afin de gagner en notoriété et en compétitivité et il faut que les opérations de sous-traitance obéissent à des règles, aboutissent à des partenariats durables et à un transfert réel de technologie ainsi qu'à une consolidation de la compétitivité de l'entreprise locale», avait-il soutenu.
Analyse du potentiel de sous-traitance algérien
En prévision de l'organisation du Salon international de la sous-traitance industrielle (Midest 2010) du 2 au 5 novembre prochain à Paris (France), une journée technique sur la filière sous-traitance se tiendra le 19 septembre prochain à Alger. Selon l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex), cette journée d'information, organisée par Algex et Optimexport (Programme de renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes), sera animée par un spécialiste en la matière. «Il s'agit de procéder, lors de cette journée, à l'analyse du potentiel de l'offre algérienne sur un plan macroéconomique et microéconomique, à l'examen des objectifs de la filière en identifiant les marchés cibles à l'exportation et le positionnement de la concurrence, et à l'étude des exigences réglementaires en matière de mise à niveau qualitative et quantitative», précise la même source. Selon l'Algex, des méthodologies d'approche devant permettre à l'Algérie de tirer profit des opportunités de développement sur les marchés extérieurs seront également proposées au cours du séminaire. L'objectif de cette journée technique est, selon les organisateurs, «de donner aux PME du secteur concerné l'opportunité de mieux comprendre les enjeux de la filière sur des marchés d'exportation et d'apprécier les résultats de l'approche stratégique proposée ainsi que les pistes de développement et de diversification à l'international suggérées». En effet, l'activité mondiale de sous-traitance industrielle connaît un développement certain. «De nombreuses entreprises qui préfèrent se concentrer sur leur corps de métiers ont ainsi recours à l'externalisation en faisant appel à des intervenants extérieurs qui disposent de compétences adaptées pour réaliser des travaux ou des ouvrages», relève la même source. Il est utile de rappeler par ailleurs que le total de l'offre de sous-traitance dans le marché européen est évalué à 435,15 milliards d'euros et quelque 260 000 entreprises européennes ont une activité de sous-traitance industrielle.


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