Les auteurs d'une étude américaine, dont les travaux ont été publiés dimanche dernier dans la revue scientifique Nature Materials, ont mis au point des prototypes de peau artificielle ou synthétique qui se rapprochent de la peau humaine en termes de sensibilité et de souplesse. Cette opération constitue l'un des grands défis actuels pour la robotique. A plus long terme, les chercheurs espèrent pouvoir développer des applications médicales pour la «peau électronique». Ils envisagent notamment de pouvoir redonner, un jour, le sens du toucher aux personnes amputées, à l'aide de prothèses recouvertes de cette peau et raccordées au système nerveux. «Notre temps de réaction est comparable à celui de la peau humaine, c'est très, très rapide, de l'ordre de quelques millièmes de seconde. Autrement dit, on peut sentir la pression instantanément», explique le Pr Zhenan Bao, du département d'ingénierie chimique de l'Université de Stanford. La «peau» synthétique mise au point par ces chercheurs américains, qui intègre de minuscules transistors à un film spécial ultrafin, est ainsi capable de sentir une mouche bleue, d'un poids de seulement 20 mg, qui se pose à sa surface ou qui en décolle. Mais le prototype «n'est pas aussi extensible que la peau humaine» et son sens du toucher ne peut encore rivaliser avec le nôtre, en particulier pour la perception de la douleur, reconnaît le Pr Zhenan Bao, qui dit travailler déjà à une nouvelle génération de peau artificielle. Les chercheurs ont employé un caoutchouc plus classique mais y ont imprimé des milliers de «nano-fils» (diamètre de quelques millionièmes de millimètre), une utilisation originale de cette nanotechnologie à une échelle beaucoup plus grande (un carré de 7 cm de côté). Leur «peau» s'avère capable de détecter une pression de 0 à 15 kilopascals, équivalente à celle d'une main humaine lorsqu'elle tape sur un clavier ou tient un objet. Une action simple pour un être humain, qui «en règle générale sait comment tenir un œuf, fragile, sans le briser» puisque le toucher lui permet d'adapter sa force, souligne l'un des chercheurs, le Pr Ali Javey. R. N. Une équipe médicale du CHU de Tlemcen à Tindouf Une équipe du CHU de Tlemcen a entamé dimanche dernier une mission médicale dans la wilaya de Tindouf, au cours de laquelle elle encadrera des consultations dans certaines spécialités dépourvues dans cette wilaya. Durant deux semaines, quatre chirurgiens effectueront, à travers les différentes structures hospitalières de la wilaya de Tindouf, des examens médicaux ainsi que des interventions chirurgicales sur certains malades afin de leur épargner les déplacements vers d'autres régions. Ces visites seront élargies à d'autres spécialités à travers l'accueil, d'ici la mi-février prochain, d'équipes médicales des CHU de Sidi Bel Abbès et d'Oran. Une équipe médicale comprenant sept praticiens spécialistes, en service civil, dont des maîtres-assistants et des enseignants universitaires, est attendue dans les prochains jours dans cette wilaya. Un programme de consultations sera élaboré en fonction du range des praticiens et du nombre des malades au niveau des établissements de santé de proximité, alors que les opérations chirurgicales seront effectuées au niveau de l'établissement hospitalier Si El Haouès de Tindouf. R. N.