Photo : S. oheïr De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani C'est la rentrée scolaire, un jour assimilé par les enfants à une sorte de fête pendant laquelle ils vont retrouver leurs camarades, leurs salles de cours et leurs enseignants. Hier à Annaba, dès 7 h 30 du matin, les rues se sont animées ; il y avait pour une fois de «la couleur», celle des tabliers bleus et roses, des cartables et ces petites têtes brunes qui ont déjà l'esprit dans les pupitres. Inaugurée par le wali et le directeur de l'éducation, cette rentrée scolaire à Annaba, qui a été placée sous le thème «pour un rendement pédagogique meilleur par le suivi et le soutien pour des résultats en amélioration constante», a été officiellement lancée au lycée Pierre- et Marie-Curie situé en plein centre-ville. Ainsi, 133 572 élèves, tous cycles confondus, répartis sur 218 écoles primaires, 82 CEM et 35 lycées, ont rejoint leurs établissements respectifs, en ville ou en zone rurale, et ont tous suivi le cours d'ouverture décidé par le ministère de l'Education nationale. Les enseignants, à leur tour, étaient hier tous à leurs postes ils sont au nombre de 6 962, dont 1 560 au secondaire, 2 544 au moyen et 2 858 au primaire. «Nous sommes tous mobilisés aujourd'hui et je pense que cette année sera bien meilleure que la précédente, le taux de réussite au baccalauréat a été presque multiplié par 2 malgré les perturbations qu'avait connues le secteur avec les grèves et les arrêts de travail mais on a quand même rattrapé les retards et les résultats obtenus le prouvent», nous dit un professeur de mathématiques du lycée Saint-Augustin. Sur un autre plan, le secteur de l'éducation a Annaba s'est renforcé en cette rentrée 2010 avec la réception de deux nouveaux lycées implantés dans deux localités de la périphérie, à Kherraza et Sidi Salem, et de sept CEM situés en ville à El Hadjar, El Bouni et Chetaïbi. «Ces nouveaux équipements ont été réalisés dans le cadre de la politique de l'Etat visant à rapprocher l'école des lieux d'habitation pour éviter les tracas des transports mais aussi pour alléger et aérer les classes surchargées où le nombre d'élèves dépasse les 40, nous déclare un responsable au niveau de la Direction de l'éducation. Aujourd'hui, nous en avons 30 par classe au secondaire, 36 au moyen et 35 au primaire mais nous comptons, les prochaines années, arriver à 25 par classe. Ce serait une bonne chose sur le plan pédagogique aussi bien pour l'enseignant que pour l'apprenant, les résultats scolaires et le rendement en dépendent grandement.» En ce qui concerne la prime de scolarité fixée à 3 000 DA et allouée par l'Etat, 50 000 élèves en bénéficieront ; ils sont recensés parmi les orphelins, les enfants issus des familles victimes du terrorisme, les démunis et ceux dont les parents sont handicapés.