Photo :S. Zoheir Par Badiaa Amarni L'Algérie entend développer davantage son industrie à l'avenir. Pour cela, elle compte imposer de plus en plus la condition de transfert de technologies pour les futurs investissements étrangers dans le domaine de l'énergie. Ce sont là les propos du ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, recueillis par l'APS avant-hier à Montréal, à l'issue de sa rencontre avec la communauté d'affaires du Québec, tenue en marge des travaux de la 21e session du Congrès mondial de l'énergie (CME). Ce sera désormais une priorité pour tous les secteurs de traiter avec des partenaires qui veulent aider l'Algérie «à fabriquer les équipements localement, notamment dans l'industrie pétrolière et gazière». Le ministre a appelé la communauté d'affaires quebéquoise à s'impliquer davantage dans ce processus de fabrication d'équipements en Algérie «en participant dans l'industrie pétrolière et notamment minière et pour laquelle le pays dispose d'un savoir-faire important», a-t-il fait remarquer. Cette nécessité d'aller vers un partenariat dans l'industrie ou le transfert de technologies sera prioritaire dans une relation vendeur-acheteur comme souligné par le premier responsable du secteur.Cette exigence de transfert de technologies sera de plus en plus imposée aux futurs investissements étrangers en Algérie dans le domaine de l'énergie. Le ministre compte transmettre ce même message à la communauté d'affaires de Montréal lors de la rencontre prévue à cet effet. A retenir que M. Yousfi devait effectuer hier et avant-hier, avec l'ambassadeur d'Algérie au Canada, M. Smaïl Benamara, une visite à Ottawa, l'objectif étant de prendre contact avec le Gouvernement fédéral canadien, en vu de booster «les relations entre les deux pays dans les domaines qui nous intéressent». En termes d'échanges au plan commercial, il faut savoir que le Canada a été classé, en 2009, le 7ème client de l'Algérie avec des importations de plus de 2 milliards de dollars américains, et son 17e fournisseur avec des exportations d'une valeur de 419 millions de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. Les relations entre les deux pays devront s'accentuer dans le futur. Le ministre de l'Energie devait prendre part à une table ronde ministérielle portant sur «l'échéancier de transition pour l'atteinte d'un nouveau monde énergétique», et ce, dans le cadre des travaux du 21e Congrès mondial de l'énergie.