Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La situation à l'intérieur du complexe sidérurgique s'est quelque peu stabilisée après les derniers incidents qui l'ont secoué, suite au différend qui opposait le syndicat d'entreprise au Comité de participations. Ce retour au calme vient après l'intervention de la Centrale syndicale UGTA, qui avait récemment rappelé à l'ordre les deux parties en conflit en menaçant de prendre des mesures extrêmes. Cette accalmie toute relative a été l'occasion pour le secrétaire général du syndicat, M. Smaïn Kouadria, de rouvrir avec l'employeur les négociations autour de la plateforme de revendications transmise lors de la grève du 21 juin. Interrompues pendant plus d'un mois suite à l'absence de M. Vincent Legouic, directeur général du complexe parti en congé, les négociations devaient normalement reprendre à la fin du mois d'août. Mais durant ce dernier mois, bien des événements et des incidents ont eu lieu et avaient sérieusement menacé la stabilité du complexe. Menaces, affrontements entre pro et anti-syndicat, mouvements de foule, intervention des services de sécurité et puis fermeture pure et simple du siège du syndicat de l'entreprise par les partisans du Comité de participations (CP) ont fini par fragiliser les représentants des travailleurs qui s'étaient alors adressés à la Centrale syndicale pour lui demander d'intervenir. Après tout ce «remue-ménage», la direction du complexe rechigne à revenir à la table des négociations et campe sur ses positions, nous confie un responsable au niveau de l'administration, «par manque de visibilité», préférant adopter la politique du wait and see. Le syndicat, déjà confronté à la fronde d'une partie de ses troupes qu'il n'arrive pas à contrôler, s'est heurté à ce refus qu'il qualifie d'incompréhensible, d'autant plus que pendant les mois de juillet et août, cinq réunions se sont tenues entre les deux parties.Dans une lettre datée du 15 du mois courant et adressée à l'inspection du Travail d'El Hadjar, le syndicat demande officiellement à cette dernière institution d'intervenir auprès de l'employeur pour l'amener à revenir à la table de négociations et discuter de la plateforme. Le ton adopté par ladite lettre, dont nous détenons une copie, se veut conciliant et exhorte l'inspection du Travail à prendre contact avec l'employeur pour «faire réussir le choix du dialogue social et la préservation des droits des travailleurs, de leurs revendications légitimes et de devancer toute tentative visant à saper la stabilité et la paix sociale au sein de l'entreprise», est-il notamment écrit.