Un bras de fer opposant les puissances occidentales aux pays arabes, sur l'arsenal nucléaire d'Israël, dominera l'assemblée générale annuelle des 151 Etats membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui se tiendra à partir d'aujourd'hui à Vienne. Malgré d'intenses efforts diplomatiques, les Etats-Unis, activement soutenus par l'UE se sont vu opposer une fin de non-recevoir, les pays arabes continuant à demander un vote sur une résolution exigeant d'Israël d'apposer sa signature au bas du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Ce bras de fer serait des plus symboliques, la résolution à l'encontre d'Israël, seul pays du Proche-Orient à disposer de l'arme nucléaire, n'étant pas contraignante, si, en toile de fond, le débat ne se déroulait pas à l'aune de la forte controverse sur la nature réelle du programme nucléaire iranien purement civil. L'affaire semble de la première importance à Washington que le président Barack Obama a dépêché à Vienne son principal conseiller sur la question du nucléaire, Gary Samore, pour faire pression sur les pays arabes dès la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui a eu lieu avant l'assemblée générale, du 13 au 17 septembre. Lors de la précédente assemblée générale de l'AIEA, en 2009, le groupe des 22 pays arabes adhérant à l'agence avait marqué un point en faisant adopter pour la première fois, mais à une courte majorité, une résolution demandant à Israël de signer le TNP. Cette fois, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux espèrent inverser la tendance : leur argument essentiel consiste à invoquer les négociations de paix israélo-palestiniennes en cours, sous l'égide de Washington, et la perspective de la tenue d'une conférence en 2012 pour dénucléariser la région du Proche-Orient.