L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a estimé hier «nécessaire» de signer un accord algéro-américain de non-double imposition pour les investisseurs. La conclusion d'un tel accord permettrait d'encourager et de développer les projets d'investissement en partenariat à la faveur d'une réduction sensible de la charge fiscale sur les opérateurs économiques des deux pays, a indiqué à des journalistes M. Pearce en marge d'une rencontre d'affaires algéro-américaine. Le diplomate américain a, en outre, estimé que l'enjeu actuel est d'encourager les contacts entre les hommes d'affaires des deux pays en vue de développer le partenariat même si la décision revient à ces opérateurs sur la base de leurs intérêts. Il a, en outre, estimé que les mesures d'encadrement des investissements étrangers prises par le gouvernement algérien ne représentaient aucune contrainte pour les firmes américaines qui ont, d'ailleurs, «compris la nécessité de s'associer avec un partenaire local qui connaît le fonctionnement du système en Algérie». Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a fait part, quant à lui, de la volonté des autorités algériennes d'impliquer davantage les sociétés américaines dans l'exécution de la politique économique du pays. Intervenant à l'ouverture d'une rencontre d'affaires algéro-américaine, M. Djoudi a souligné que la première finalité de la politique économique entreprise par l'Etat est de «répondre aux attentes de développement interne. On souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains», a affirmé le ministre en appelant ces opérateurs à bénéficier des différents dispositifs d'encouragement à l'investissement en vigueur. M. Djoudi a, dans ce sens, noté que le programme de grands investissements publics prévoit d'importantes réalisations notamment dans le BTPH et les infrastructures de santé et d'éducation. A cet effet, a-t-il poursuivi, les sociétés américaines sont invitées à prendre part à la réalisation de ces projets à travers des partenariats avec des entreprises algériennes et dans le cadre de la réglementation en vigueur des marchés publics. De même, le marché algérien offre aux investisseurs américains de «larges perspectives d'exportations pour d'autres marchés communautaires liés avec l'Algérie par des accords d'association comme l'Union européenne et la Zone arabe de libre-échange», a également expliqué le ministre.En guise de réponse, l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger a affirmé, lors de son intervention, la disponibilité de ses services pour accompagner tous les opérateurs économiques américains voulant investir le marché algérien. Soulignant le niveau très appréciable des échanges commerciaux bilatéraux (plus de 11 milliards de dollars en 2009), M. Pearce a, cependant, reconnu que les Etats-Unis n'ont pas pu encore acquérir un statut de fournisseur traditionnel de l'Algérie. R. E.