La situation de crise financière internationale offre des opportunités pour les entreprises américaines, en particulier l'assemblage de véhicules en Algérie. En ce sens, le constructeur Chrysler est sollicité. L'hôtel Sheraton d'Alger a abrité hier une conférence sur les opportunités d'affaires et d'investissement en Algérie pour des hommes d'affaires américains. Cette rencontre organisée conjointement à l'initiative du Conseil des hommes d'affaires algéro-américains et de l'ambassade d'Algérie à Washington a vu la participation d'un important parterre d'invités : Lachemi Siagh, P-DG du cabinet Strategica, le DG de l'Agence nationale du développement et de l'investissement (Andi), Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise, du P-DG de Cevital Issad Rebrab et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger M. David Pearce. Dans son intervention, Hamid Temmar, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a expliqué que l'Algérie mettra en place des facilitations en faveur de l'investissement des hommes d'affaires américains en Algérie. “On envisage d'attirer les investissements américains à travers des avantages qui ne se situent pas uniquement au niveau des impôts et des diminutions de taxes, mais également nous pouvons porter des exceptions à la loi sur la concurrence, la facilitation de l'acquisition de terrains ainsi que l'accès à long terme et la garantie de la fourniture d'énergie”. À ce sujet, M. Temmar, qui expliquera que l'Algérie veut que les investissements étrangers fassent appel aux compétences locales, notera que “nous avons des projets spécifiques et il sera question de l'utilisation des ressources nationales à des prix administrés. C'est le gouvernement qui aura la part majoritaire et les projets seront discutés au cas par cas”. Le ministre notera dans le même temps que “nous avons fait un travail sur notre réglementation, nous avons tellement d'expérience que nous sommes disposés à discuter”, avant d'expliquer que “nous devons mettre des mécanismes de fonctionnement simples de l'administration”. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, présent à la rencontre, fera état de son côté d'une multitude de chantiers et de projets lancés en Algérie et ouverts à l'investissement américain. Citant à titre d'exemple des projets à l'image de Medgaz, Galsi ainsi que le TSGP “qui sont les plus importants projets structurants”, la réalisation de la centrale hybride (gaz solaire) de Hassi-R'mel, installation de chauffe-eau solaires, le raccordement de toutes les localités du pays en électricité et en gaz de ville, un dessalement de l'eau de mer, et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, le ministre a expliqué que “nous avons besoin d'un tissu de PME et de PMI intégré, de l'engineering, de compétences, de coaching et de nursing”. De son côté, le président du conseil d'hommes d'affaires algéro-américains, Smaïl Chikhoune, présent à la rencontre d'hier, dira qu'“il y a énormément d'opportunités d'affaires entre les deux pays”, expliquant que la semaine prochaine, il est question d'une rencontre à Seattle aux USA entre les investisseurs américains et leurs homologues algériens “pour sceller des contrats d'affaires”. L'intervenant dira d'ores et déjà qu'“il y a la volonté de créer une SPA chargée de l'exploitation d'une ferme avec 1 000 vaches laitières en Algérie pour résorber le problème du lait qui se pose à notre pays”. De même qu'il est question d'un contrat dans le domaine de la cimenterie où “une technologie de haut niveau sera apportée via l'entreprise Bricking solution en Algérie”. Le groupe Pharma qui est un consortium de producteurs de médicaments aux USA “prospecte également les opportunités d'investissement en Algérie”, dira-t-il. Evoquant Chrysler, le constructeur automobile américain, Smaïl Chikhoune souhaite sa venue en Algérie. “Nous souhaitons vivement qu'il vienne en Algérie”, dit-il. Pour rappel, une multitude d'entreprises américaines de renom ont pris part à la conférence d'hier. NADIA MELLAL B.