L'exercice budgétaire de l'année 2008, en termes de recettes, a réalisé 104% des objectifs arrêtés grâce à une excellente collecte de la fiscalité ordinaire. En termes de dépenses, le budget a connu une exécution de 80%, du fait des délais enregistrés dans la maturation de certains projets d'équipements. Le Conseil des ministres, qui s'est déroulé mardi dernier, a eu justement à examiner et approuver le projet de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2008. Ce projet de loi sera déposé au Parlement accompagné d'un rapport d'appréciation de la Cour des comptes et ce, conformément à la loi. Le dossier en question est doté d'un récapitulatif des exercices budgétaires antérieurs sur la période de 1980 à 2007 qui fait ressortir des excédents budgétaires durant la période allant de 1981 à 1986. Contrairement à cela, la période de 1986 à 1999 a été caractérisée par la négativité des soldes budgétaires des suites du retournement des prix des hydrocarbures mais aussi du poids du service de la dette extérieure.Quant à la période s'étalant de l'année 2000 à 2007, elle a été mise à profit pour lancer les programmes publics d'investissements massifs, pour le remboursement de la quasi-totalité de la dette publique externe et de plus de 50% de la dette publique interne. Elle a également été marquée par la mise en place du Fonds de régulation des recettes des hydrocarbures. Cette période, compte tenu des avoirs du Fonds de régulation des recettes, a vu achever l'ensemble des exercices budgétaires avec des résultats excédentaires appréciables. Ces derniers s'ajoutent à la relance du développement et au désendettement de l'Etat. Le président Abdelaziz Bouteflika, après adoption du projet de loi, a rappelé que «l'Etat a consenti des concours budgétaires massifs pour le développement du pays, remboursé par avance la dette publique, dégagé une épargne budgétaire qui permet aujourd'hui de poursuivre intensément l'effort de construction nationale et, de surcroît, garantir une solide sécurité financière extérieure à travers d'importantes réserves de changes». C'est cette dynamique que «nous avons le devoir, mais aussi la conviction de maintenir intacte», a dit le chef de l'Etat. Et de poursuivre : «A travers le budget en cours d'exécution et ce projet de loi de finances, nous aurons mobilisé la moitié de l'ensemble des autorisations nécessaires à tout le programme public d'investissements de ce quinquennat.» B. A.