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«Conduire le programme d'investissements sans retard ni réévaluation» Directives de Bouteflika à l'issue de l'adoption du projet de loi de finances 2011 :
Encore une fois, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis en garde contre les réévaluations des coûts de projets et les retards d'exécution. Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue mardi dernier, le chef de l'Etat a insisté sur ces questions qui ont fait, ces derniers temps et à maintes reprises, l'objet de ses interventions en réunions officielles. L'adoption du projet de loi de finances pour 2011 a donc été une autre occasion pour le Président d'avertir contre les effets du gaspillage et du non-respect des clauses contenues dans les contrats de réalisation des projets relevant de l'investissement public.Abordant la gestion du budget, Bouteflika dira qu'à travers les budgets et le projet de loi de finances pour 2011, l'Etat aura mobilisé la moitié de l'ensemble des autorisations nécessaires à tout le programme public d'investissements de ce quinquennat. «C'est là un important pari à la hauteur des attentes de nos compatriotes pour un développement soutenu et de qualité», a-t-il clairement souligné, appelant le gouvernement à «veiller à la conduite de ce programme sans retard ni réévaluation, et à encourager la canalisation de la dépense publique d'équipement vers le développement maximal de l'outil national de production». Il s'agit de réussir à diversifier l'économie nationale et à «densifier la création locale de richesses et l'offre d'emploi». Un objectif à réaliser progressivement à travers les différentes orientations économiques, notamment celles prévues dans le cadre de ce projet de loi. Un projet qui prévoit un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4%, une inflation de 3,5% et une croissance hors hydrocarbures de 6%. Ce projet, qui ne propose aucune mesure de hausse d'impôts ou de taxes, selon la même source, fixe les recettes à 2 992 milliards de dinars et les dépenses à 6 605 milliards de dinars, selon le texte rendu public à l'issue de la réunion. Le déficit budgétaire sera partiellement financé par le Fonds de régulation des recettes qui disposait, pour rappel, à fin de 2009 de plus de 4 000 milliards de dinars. Avec une dotation de 3 434 milliards de dinars, le projet de budget de fonctionnement enregistre une augmentation de plus de 600 milliards de dinars par rapport aux crédits initialement votés pour l'exercice 2010. Cette augmentation n'était pourtant pas prévue par le chef de l'Etat, qui avait averti lors de l'adoption en août dernier de l'ordonnance portant loi de finances complémentaire 2010. Bouteflika avait, pour rappel, averti : «Le budget de fonctionnement de l'année prochaine [2011 ndlr] ne devra connaître aucune autre augmentation.» Laquelle résulte de l'amélioration des rémunérations des fonctionnaires après la mise en œuvre de leurs nouveaux statuts et régimes indemnitaires et de la hausse prévue de leurs effectifs de près de 50 000 postes en 2011, a précisé le communiqué. Ce budget reflète, comme ce fut le cas pour les précédents et pour l'enveloppe allouée au programme quinquennal 2010-2014, la politique sociale du pays. La poursuite du développement social absorbera près de 50% de cette enveloppe, avec 540 milliards de dinars pour l'éducation, l'enseignement, la recherche et la formation, 350 milliards de dinars pour l'eau, 240 milliards de dinars pour l'habitat, 138 milliards de dinars pour la santé et 53 milliards de dinars pour l'alimentation des foyers en énergie.Le projet de budget d'équipement affiche, quant à lui, 2 463 milliards de dinars en autorisation de programmes et 3 171 milliards de dinars en crédits de paiement. Ce projet qui prévoit un soutien au développement de l'économie bénéficiera de plus de 100 milliards de dinars, dont plus de 60 milliards de dinars pour l'agriculture (en plus du soutien des prix logés au budget de fonctionnement) et de plus de 40 milliards de dinars pour l'industrie et les PME, le tourisme et l'artisanat, ainsi que la modernisation de la régulation financière et commerciale et le développement des technologies de la communication. S. I.