Des magistrats, des représentants des différents musées algériens et des officiers de police ont suivi une formation sur la protection des antiquités et la lutte contre la contrebande, qui s'est déroulée à Alger du 26 au 30 septembre dernier, dans le cadre de la coopération algéro-américaine, rapporte l'APS, selon un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Dans le communiqué, il est souligné que «cette formation a été l'occasion pour les deux parties d'échanger les visions et expériences relatives à la lutte contre la contrebande d'œuvres d'art dans les deux pays». Ce «phénomène, en plus de nuire à la culture et à l'héritage culturel, sert dans certains cas à financer des organisations et réseaux criminels et terroristes à travers le monde», ajoutent les rédacteurs du communiqué. La formation a été dispensée par le Dr Bonnie Magness-Gardiner, directrice de programme «Art Theft Department», le service spécialisé dans les vols d'objets d'art au niveau du Bureau fédéral d'investigation (FBI) et l'agent spécial Christopher Calarco du FBI. Le programme de formation a porté sur différents aspects tels que le cadre de la propriété culturelle aux Etats-Unis, la compréhension du marché, la place et trajectoire du trafic international d'antiquités, les techniques d'investigation et d'enquête relatives à la contrebande d'antiquités, les opérations sous couverture, des exercices pratiques ainsi que des exposés sur les stratégies de prévention. Au cours de cette formation, les deux experts ont également donné un aperçu sur des techniques d'enquête en exposant des cas avérés aux Etats-Unis et de par le monde. La deuxième journée de formation a, quant à elle, été consacrée aux activités de terrain, les participants ont ainsi effectué des exercices de simulation de situations réelles. Pour rappel, devant la recrudescence alarmante du nombre de vols d'antiquités, de trafic d'objets d'art et d'archéologie et d'atteinte au patrimoine matériel et immatériel, l'Algérie a paraphé plusieurs conventions internationales ayant trait à la protection du patrimoine culturel et historique. Parmi les mesures prises pour lutter efficacement contre ce trafic, citons notamment la création en 2005, de brigades spéciales de la gendarmerie nationale chargées de protéger les biens culturels archéologiques, grâce auxquelles au moins 3 000 objets d'art et pièces archéologiques ont pu être récupérés ainsi que la création d'une banque de données comprenant des informations précises sur les pièces archéologiques et culturelles que renferment les sites algériens. Pour conclure, cette nouvelle formation en partenariat avec les Etats-Unis permet d'élargir le champ d'action et de renforcer les compétences de ceux qui sont en première ligne dans cette lutte titanesque contre un trafic aux ramifications internationales. S. A.