Après une première formation sur la détection de faux documents de voyage, dont ont bénéficié en juillet les cadres douaniers algériens, la coopération entre les «institutions» des deux pays reprend de plus belle à la faveur d'un atelier d'échanges de techniques et d'expériences en matière de lutte contre la contrebande d'argent en espèces. Dans un communiqué rendu public par l'ambassade US à Alger, l'on apprend que des agents spéciaux du service de contrôle de l'immigration et des douanes des Etats-Unis (Immigration and Customs Enforcement, ICE) ont entamé depuis hier, à l'Ecole de formation, de fonctionnement et de recyclage des Douanes algériennes, un atelier d'échange de techniques et d'expériences en matière de lutte contre la contrebande d'argent en espèces (bulk cash smuggling, BCS), «notamment le déjouement et la conduite d'enquêtes, avec 35 officiers des Douanes algériennes». Cet atelier qui durera 5 jours comprendra des présentations de 3 jours en classe et des exercices pratiques sur l'identification des mécanismes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, précise l'ambassade US. Seront également abordés «les normes internationales et les meilleures pratiques d'enquête et de déjouement de la contrebande d'argent en espèces». «Deux journées d'exercices opérationnels auront lieu à l'aéroport d'Alger», précise le même document où il sera question des techniques et concepts qui seront mis en pratique en temps réel. Cet atelier est le deuxième du genre après celui tenu du 11 au 14 novembre 2007 à l'Ecole supérieure de police d'Alger avec des officiers de la DGSN et des Douanes algériennes ainsi que deux représentants de la CTRF (unité d'investigation financière). Le communiqué de l'ambassade US qui précise que les méthodes traditionnelles de transfert d'argent sont de plus en plus fréquentes et «l'étroite collaboration et l'échange de ressources et d'expertise entre les services d'application de la loi à travers le monde permettra d'arrêter la circulation des fonds qui alimentent les activités illégales et financent les organisations terroristes et criminelles». L'ICE, qui fait partie du groupe de travail sur le financement du terrorisme est l'un des premiers organismes américains responsables du partage des pratiques avec leurs homologues étrangers, précisent les mêmes sources. Depuis 2004, l'ICE a participé à plus de 60 ateliers d'échange sur les méthodes de déjouement de la circulation illicite des fonds ainsi que la mise en place d'enquêtes de suivi avec plus de 2500 officiers d'application de la loi dans environ 55 pays.