Au moment où le football algérien est revenu sur la scène sportive internationale, en prenant part, après une absence qui a duré 24 ans, à la Coupe du monde 2010, organisée l'été dernier en Afrique du Sud, un certain recul a été enregistré au niveau de certains autres sports, tels le judo, la boxe ou l'athlétisme, pour ne citer que ceux-là. La situation des jeunes catégories est encore plus compliquée, et les résultats enregistrés, l'été dernier, aussi à l'occasion des jeux olympiques de la jeunesse qui se sont tenus à Singapour, en sont la preuve évidente. L'Algérie est revenue avec une seule médaille –une médaille de bronze en équitation– et la quasi-totalité des participants ont démontré qu'ils sont loin du niveau mondial. Mais à ce sujet, il faut dire que même le football est concerné. Le 11 septembre dernier, la sélection nationale de football des moins de 17 ans échoué aux éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2011 après son match nul (0 – 0) réalisé au stade de Dar El Beida à Alger face au Gabon pour le compte de la rencontre retour du premier tour qualificatif. L'équipe drivée par Abdelaziz Khrouf avait raté un penalty à la 70'. Le match aller qui s'est déroulé à Libreville face au Gabon s'est soldé par une défaite 1-2. L'année dernier, les Verts sont arrivés en finale de cette compétition, dont l'édition a eu lieu en Algérie. Ils avaient ainsi arraché une qualification pour la Coupe du monde à laquelle ils ont pris part. La relève n'était donc pas de taille à réaliser les mêmes performances. Pour dire que même le football n'est pas, globalement, dans une meilleure situation. Il faut rappeler qu'il n'y a pas longtemps, lors des jeux olympiques de Pékin, en 2008, le judo algérien avait brillé de fort belle manière en réussissant à arracher deux médailles, l'une en bronze de Soraya Haddad et l'autre en argent de Amar Benikhlef. Des prouesses qui avaient fait la fierté de tous les Algériens. Dans cet ordre d'idées, les uns et les autres s'attendent à de meilleurs résultats lors des prochains jeux olympiques, prévus à Londres, en Angleterre, en 2012, vu que d'énormes moyens ont été mis à la disposition des fédérations sportives. D'ailleurs, c'est pour cela que les récentes performances des athlètes, judokas ou boxeurs algériens font «redouter le pire». A deux ans des JO, la préparation devrait être arrivée à un stade avancé. Les performances actuelles des sportifs devraient être, par conséquent, révélatrices de leurs prouesses futures, d'autant plus qu'il n'y a que deux ans qui nous séparent de cet important rendez-vous. Quels sont les sportifs qu'on prépare aux JO ? Rares seront, peut-être, les fédérations qui pourront répondre à cette question étant donné qu'elles ont peu d'éléments précis à propos de la préparation de leurs athlètes. Si les uns et les autres ne réagissent pas énergiquement dans les plus brefs délais, il est fort à parier que l'on se dirige tout droit vers une déconvenue lors des prochains JO. Il est clair que le sport algérien est en net recul. Et il serait inutile de responsabiliser seulement les actuels patrons de fédérations, issus de l'application du décret exécutif 405–05. En effet, certaines parties veulent lier ces premiers mauvais résultats avec la supposée inexpérience des nouveaux présidents de fédération. Un exercice qui ne reflète pas la réalité étant donné que, hormis le judo, qui s'est illustré à Pékin en 2008, les performances des autres sports ne sont pas plus reluisantes. Alors que sous la conduite des «anciens présidents», le sport algérien n'avait remporté aucune médaille lors des JO d'Athènes, en Grèce, en 2004. Pour dire que les changements apportés à la tête des fédérations ne sont pas pour beaucoup dans le recul enregistré au niveau de certains sports. Même si les personnes sont importantes à ce stade de la responsabilité, il n'en demeure pas moins que l'absence d'une stratégie nationale du développement du sport contribue à cette déliquescence de la chose sportive. C'est là le principal problème du sport national. R. S.