Le président palestinien Mahmoud Abbas pourrait démissionner de son poste si les «négociations de paix» avec Israël échouaient. L'éventualité aurait été évoquée à Amman avec des membres du Conseil national palestinien, avant le départ du président palestinien pour Syrte, en Libye, où il participe au sommet extraordinaire arabe. Mahmoud Abbas devait prononcer un discours dans lequel il a promis d'annoncer des «décisions historiques» lors d'une rencontre avec le comité arabe de suivi du processus de paix à Syrte où se tient un sommet arabe extraordinaire. Le «processus de paix» version Obama qui a pris un sérieux coup après la reprise des colonies par Israël était suspendu à une réunion du président palestinien Mahmoud Abbas avec les pays arabes en Libye. Les pressions américaines sur Israël demeurent pour le moins soft, c'est la décision de la Ligue arabe qui est attendue pour statuer sur l'avenir des pourparlers en état de blocage. C'est la reprise par Israël de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie occupée à l'expiration, le 26 septembre, d'un moratoire de dix mois, qui a vidé les négociations de leur sens. Les pourparlers relancés le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension sont devenus effectifs alors qu'un moratoire sur les colonies était de mise dans les territoires occupés. La colonisation demeure le principal obstacle pour la négociation sur les frontières d'un futur Etat palestinien. Israël étant adepte des faits accomplis irréversibles. Les Etats-Unis ont appelé à un nouveau moratoire sur la colonisation mais de façon molle, trop peu pour un gouvernement israélien de droite qui a du mal à accepter un Etat palestinien viable. Washington fait plutôt pression pour que les pays arabes continuent de soutenir des négociations complètement décrédibilisées par l'attitude israélienne. Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Fatah, mouvement de Abbas, sont revenus aux fondamentaux en approuvant le 2 octobre une suspension des pourparlers en parallèle à la poursuite des constructions de colonies. Les Etats-Unis pour persuader l'Etat hébreu, auraient proposé des incitations qui pourraient avoir des conséquences graves pour l'avenir dans la région. Selon les médias israéliens, en échange d'un nouveau «gel», Washington aurait promis à Israël des armes sophistiquées, de bloquer toute tentative de discuter de la proclamation d'un Etat palestinien à l'ONU et de soutenir une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain pour une période limitée, après la création d'un éventuel Etat palestinien. Le Pentagone a confirmé jeudi la vente à Israël de 20 appareils de chasse F35. Ces redoutables avions de combat sont considérés comme les plus perfectionnés aujourd'hui dans le monde militaire. M. B