A la joie suscitée par la naissance d'un enfant succède toujours le souci de pouvoir le protéger et de prendre soin de sa santé. Dès les premiers jours débute la vaccination du nourrisson avant de s'étaler sur plusieurs années. Une échéance capitale qui permet de renforcer l'immunité des tout-petits et de les préserver contre certaines maladies. Ce n'est pas chose aisée avec les perturbations qui rendent aléatoire la disponibilité des vaccins au niveau des hôpitaux et des cliniques ; ce qui ne doit être qu'une formalité devient un véritable branle-bas de combat pour trouver le produit indispensable. C'est, depuis quelques années, la hantise pour les parents qui craignent d'être confrontés au manque de vaccins, et que leur enfant soit exposé à l'une des maladies infantiles qui faisaient autrefois des dégâts mais dont la médecine était venue à bout grâce à la vaccination. La hantise de voir réapparaître des maladies telles que la rougeole, la diphtérie, la poliomyélite, la coqueluche anti-haemophilus influenzae et le tétanos néonatal, qui ont fait tant de victimes par le passé, est grande avec la désorganisation aléatoire qui caractérise ce domaine. Que peuvent les campagnes épisodiques quand le vaccin est introuvable alors que les parents se retrouvent face à l'obligation de faire vacciner leur nouveau-né. Les autorités sanitaires nient l'existence de pénuries, mais reconnaissent tout de même qu'il y a des ruptures de stocks et que celles-ci sont dues à une mauvaise gestion, notamment au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie. L'autre raison avancée est que les programmes sont mal conçus, les commandes n'étant pas faites à l'avance et les responsables s'y prenant une fois leur stock en voie d'épuisement. Ce qui revient au même puisque le résultat est que les vaccins sont assez souvent indisponibles au grand dam des parents. D'ailleurs, pour contrer le problème, le ministre de tutelle a pris la décision d'échanger 5 000 doses de vaccins contre la grippe A contre des vaccins pédiatriques. Une solution qui, même si elle n'est pas durable, sauvera un certain nombre d'enfants. Les perturbations qui marquent les infrastructures hospitalières et les établissements de proximité de santé publique ne sont pas uniquement liées aux vaccins pédiatriques, mais aussi à d'autres tels que les vaccins contre l'hépatite B dont la fabrication était prévue dans le cadre d'un partenariat algéro-cubain, avec le groupe Saidal pour la partie algérienne. Le projet en souffrance est à nouveau évoqué, espérons qu'il sera lancé incessamment afin d'atténuer le mal chez les personnes atteintes d'hépatite B. R. M.