Le vice-président du Conseil national des pharmaciens, M. Lotfi Benbahmed, a plaidé hier pour la réhabilitation du statut de pharmacien hospitalier, pour lui permettre d'assurer pleinement une meilleure gestion des médicaments au niveau des hôpitaux. Il intervenait à l'occasion de l'ouverture, à l'hôtel El Aurassi, des IIIèmes journées de pharmacie hospitalière, organisées durant deux jours, à l'initiative du Conseil national des pharmaciens.M. Lotfi Benbahmed, qui est également président du conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger, a appelé à l'ouverture de postes budgétaires de pharmacien hospitalier au niveau des hôpitaux et à la création de spécialités réelles en pharmacie industrielle, ce qui n'existe pas chez nous actuellement. Cette rencontre de deux jours intervient au moment où la question des pénuries de médicaments, notamment ceux destinés aux malades chroniques, est au cœur de l'actualité brûlante. La gestion du médicament demeure une problématique de santé publique. Le président Bouteflika avait d'ailleurs, lors de l'audition consacrée au secteur de la santé, le 29 août dernier, insisté sur la réhabilitation de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), une structure au cœur de la polémique, afin de lui permettre d'être «un instrument de sécurisation et de régulation de l'approvisionnement des structures publiques de santé en produits pharmaceutiques». Pas moins de 400 participants, entre spécialistes et industriels pharmaceutiques, ont pris part aux IIIèmes journées de pharmacie hospitalière, autour de plusieurs questions d'actualité, à savoir les produits pharmaceutiques innovants et biotechnologiques, l'amélioration de la disponibilité des produits pharmaceutiques hospitaliers, les bonnes pratiques de la pharmacie hospitalière. Cette rencontre se veut aussi une journée de formation qui permet aux professionnels du domaine d'être au diapason des nouveautés. Le vice-président du Conseil national des pharmaciens a également évoqué la nécessité de cordonner les efforts pour la promotion de la production locale de médicaments et du générique afin de réduire la facture faramineuse de l'importation. Il a souligné, d'autre part, le rôle primordial du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) dans la lutte contre les médicaments contrefaits. Les intervenants ont aussi appelé à une nouvelle réglementation du marché du médicament, estimant que les lois actuelles sont complètement obsolètes. A. B.